20.09.2007

Groupe des spécialistes en dépiégeage : 25 ans au service de la population

Fondé en 1982 suite à plusieurs attentats commis en Suisse, le groupe des spécialistes en dépiégeage de la Police cantonale vaudoise intervient plus de 200 fois par année dans le canton, tant pour des services préventifs, que pour neutraliser des objets suspects, récupérer des explosifs périmés ou de vieux obus militaires. Il est également actif dans les contrôles des feux d'artifice et des détenteurs de permis d'emploi d'explosifs.

Le groupe des spécialistes en dépiégeage (GSD) de la Police cantonale vaudoise a été fondé en 1982 suite à une vague d'attentats commis l'année précédente par l'Armée secrète arménienne de libération de l'Arménie (ASALA) à Genève, Lausanne et Zurich, faisant un mort et de nombreux blessés. Composé de 13 volontaires provenant de la police de sûreté, de la gendarmerie et des services généraux, le GSD assure un service de piquet 24 heures sur 24 et intervient sur l'ensemble du territoire cantonal plus de 200 fois par année.

Le GSD est actif lors de visites de Chefs d'Etat ou d'autres personnalités à risque dans le cadre des mesures préventives et de sécurisation des lieux de manifestations officielles. Les artificiers du GSD récupèrent des explosifs périmés et dangereux ainsi que de vieux obus militaires trouvés dans la nature ou chez des "collectionneurs" peu précautionneux. Ils interviennent également pour neutraliser des colis ou objets suspects et prodiguent des conseils judicieux lors de cours sur les mesures à prendre en cas de menace ou alarme à la bombe et sur les risques liés au terrorisme. Ces spécialistes procèdent également à des contrôles lors de tirs de feux d'artifice et sur les points de vente d'engins pyrotechniques. Les détenteurs de permis d'achat d'explosifs et leur stock font également l'objet de l'attention des membres du GSD en collaboration avec le bureau des armes de la Police cantonale.

Les artificiers du GSD sont des policiers incorporés dans les diverses unités de la Police cantonale vaudoise bénéficiant d'une solide formation dans le domaine des explosifs civils, militaires et artisanaux. Ils suivent une formation civile d'artificier, complétée par des cours spécifiques sous l'égide de l'Institut Suisse de Police sanctionné par divers permis d'emploi d'explosifs et des cours réguliers de formation continue. Cette formation se termine par un stage de plusieurs semaines dans des unités de déminage en Belgique notamment. Le GSD dispose de matériel d'intervention de haute technologie dont un robot, un scanner, des tenues de protection, un détecteur d'explosifs, des disrupteurs à eau, un tunnel à rayons X et un portique de détecteur de métaux.

Comportement à adopter en cas de menace à la bombe ou en présence d'un objet suspect


L'auteur d'une prise d'otages, commise en 1999 à Grandvaux, arrêté en France

La collaboration entre les policiers vaudois et français a permis l'arrestation dans le sud-ouest de la France du second auteur d'une agression avec prise d'otages commise le 16 novembre 1999 à Grandvaux. Le premier malfrat avait été arrêté en mars 2001 à Nîmes où il est toujours détenu.

Au terme d'une longue enquête effectuée par le personnel du Service de recherches de la Gendarmerie nationale de Nîmes/France, le second auteur d'une prise d'otages commise à Grandvaux, dans la nuit du 16 au 17 novembre 1999, a été identifié et interpellé dans la région de Canet-en-Roussillon/Pyrénées Orientales. Les différents éléments techniques mis en évidence à l'époque par les inspecteurs de la police de sûreté vaudoise et après une longue enquête, menée conjointement par les policiers vaudois et français, le complice a été formellement identifié et arrêté. Il a reconnu sa participation à cette agression. Il s'agit d'un ressortissant français de quarante-quatre ans, domicilié dans le sud-ouest de la France.

Un premier auteur, ressortissant français de quarante-sept ans, domicilié à Nîmes a été interpellé en mars 2001 et incarcéré dans sa ville natale. Il a été placé sous contrôle judiciaire par le Juge d'instruction du Tribunal de Grande instance de Nîmes et est encore détenu à ce jour. Il avait déjà été condamné le 18 novembre 1998, par le Tribunal de district de Lavaux, à treize ans et demi de réclusion pour des délits similaires. Le 7 décembre 1998, il s'est évadé de la prison de la Tuilière à Lonay où il purgeait sa peine.

Rappel des faits

Le 16 novembre 1999 en fin d'après-midi, le directeur d'une banque de Nyon et son amie sont agressés par deux individus cagoulés et armés. Le couple est retenu toute la nuit en otage à son domicile par les deux malfrats. Au petit matin, le banquier réussit à déclencher l'alarme silencieuse de sa maison. Rapidement sur place, une patrouille de la Police cantonale vaudoise se trouve en présence des deux malfaiteurs, prêts à se rendre à la banque en compagnie de leurs otages. L'intervention des policiers fait fuir les auteurs qui libéreront leurs victimes peu après.

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