14.01.2008

La police démantèle un important réseau de trafiquants de cocaïne

Grâce à la perspicacité des gardes-frontière basés à Lausanne et après 9 mois d'enquête menée en collaboration avec les polices française et hollandaise, les inspecteurs de la brigade des stupéfiants de la Police cantonale vaudoise ont arrêté cinq personnes d'origine africaine, dont l'organisateur du réseau résidant en Hollande. Quelque 33 kilos de cocaïne ont été écoulés en Suisse, représentant un chiffre d'affaires au détail d'environ 3'300'000 francs

Fin avril 2008, deux femmes voyageant en 1ère classe avec un bébé dans le TGV Paris - Lausanne, trop chaudement vêtues pour la saison, ont attiré l'attention des gardes-frontière à la hauteur de Vallorbe. Leur intuition s'est révélée fructueuse, puisque ces voyageuses dissimulaient de la cocaïne à même le corps et dans les langes du bébé. D'emblée ces deux femmes, originaires du Cameroun, âgées de 30 ans, ont expliqué qu'elles transportaient également de la cocaïne dans leurs parties intimes et dans l'estomac. Les gardes-frontière les ont remise aux inspecteurs de la brigade des stupéfiants de la Police cantonale vaudoise.

Le Juge d'instruction de service à Lausanne a ouvert une enquête et ordonné que ces mules soient immédiatement conduites au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) pour y subir le traitement médical qui s'imposait. Pas moins de deux kilos de cocaïne, destinés au marché suisse, ont finalement été saisis. Les investigations menées par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants, en collaboration avec l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants à Nanterre/France et la police hollandaise, ont très rapidement révélé que ces deux jeunes africaines étaient impliquées dans plusieurs autres transports de cocaïne, organisés par un couple résidant en France et en Hollande.

Au début juillet 2008, une troisième mule originaire du Cameroun, également âgée d'une trentaine d'années, domiciliée en France, a été arrêtée à Genève suite à un mandat d'amener délivré par le Juge vaudois. Au cours de ses interrogatoires, l'intéressée a spontanément admis avoir œuvré pour le même couple opérant à Rotterdam et à Paris. En l'espace de 3 mois, l'intéressée aurait finalement importé une quinzaine de kilos de cocaïne en Suisse, le plus souvent en train.

A mi-septembre 2008, dans le cadre d'une demande d'entraide judiciaire internationale, les inspecteurs vaudois se sont rendus en France et en Hollande pour tenter d'arrêter le couple incriminé. Ces opérations ont permis l'arrestation à Rotterdam d'un Nigérian, âgé de 37 ans, avec 3 kg de cocaïne, alors que sa compagne, une Camerounaise de 32 ans, a pu être simultanément localisée dans la banlieue parisienne.

Grâce aux aveux et aux recoupements, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants ont pu établir que le couple africain recrutait des mules en banlieue parisienne, puis les dirigeaient en Hollande pour ingérer la cocaïne. Ces femmes recevaient ensuite pour instructions de se rendre en Suisse, en train via Paris, où elles devaient remettre la drogue à des inconnus. Pour brouiller les pistes, les commanditaires changeaient systématiquement les lieux de livraisons et les mules ne recevaient qu'en dernière minute les informations sur les destinataires. Chaque transport leur rapportait l'équivalent de € 1'500.-.

Après 9 mois d'investigations ininterrompues, cinq ressortissants de l'Afrique de l'Ouest sont sous les verrous. Quelque 5 kilos de cocaïne ont été saisis, alors que 28 kilos avaient déjà été écoulés durant les mois précédents.

Une procédure d'extradition est actuellement en cours avec la Hollande pour le grossiste nigérian, alors que sa compagne camerounaise répondra de ses actes devant la Justice française. L'enquête se poursuit sous l'autorité du Juge d'instruction vaudois.

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