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25_REP_58 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Amélie Cherbuin et consorts - Revenons à nos moutons ! (25_INT_26).

Séance du Grand Conseil du mardi 19 août 2025, point 13 de l'ordre du jour

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Amélie Cherbuin (SOC) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse dans laquelle je relève que la mortalité des ovins est en augmentation, avoisinant le 15 % pour 2024. Il est précisé que le statut sanitaire des moutons est inférieur aux autres animaux de rente, ce qui serait lié au fait que le mouton a une valeur économique plus faible pour les agriculteurs, ce qui générerait donc un suivi vétérinaire moins régulier. L’étude mentionnée dans la réponse indique une moyenne de 2 % de pertes, en Suisse, en 2011. Sur ces 2 %, 7 % des pertes sont la conséquence des grands prédateurs. En outre, l’étude montre que des mesures adaptées feraient tomber ce pourcentage de mortalité à 1 %. Or, nous voici en 2020 à 8 %, à 13 % en 2022, et à 15 % en 2024, alors qu’aucun ovin n’aurait été prédaté par le loup en 2024. 

Dans sa réponse, le Conseil d’Etat indique refuser de mettre en place des mesures supplémentaires permettant de faire baisser ce pourcentage de mortalité chez les moutons et privilégie un accompagnement personnalisé reposant sur une démarche volontaire qui pourrait contribuer concrètement à l’amélioration du bien-être animal et à la bonne gestion des troupeaux de moutons. Or, il y a peu de chances que les personnes dont les animaux sont négligés prennent contact spontanément pour bénéficier d’un accompagnement personnalisé en vue d’améliorer le bien-être de ces bêtes. 

Je suis par conséquent déçue du peu de considération du Département de l’agriculture concernant la santé des moutons, ce qui démontre bien qu’aujourd’hui, le loup cache la forêt. La raison du plus fort est toujours la meilleure, indépendamment des arguments logiques ou justes, la fable du Loup et de l’agneau de Jean de La Fontaine est – hélas – toujours de circonstance. 

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte. 

M. José Durussel (UDC) —

J’avoue que ces dépôts m’interpellent. Dans la deuxième réponse, j’ai relevé – autant dans la question que dans la réponse du Conseil – l’utilisation du terme « décès » pour des animaux. Si chacun son vocabulaire, chacun sa grammaire, personnellement – mais peut-être pour tous mes collègues éleveurs dans la salle – si un animal meurt, il n’est pas décédé. Pour moi, « décès » s’applique à l’humain. C’était une petite parenthèse. 

Sinon, pour résumer, la mortalité dans les exploitations existe depuis la nuit des temps. Je voudrais rappeler qu’un l’éleveur qui n’a jamais rencontré de « pépins » avec ses animaux dans son exploitation : cela n’existe pas. Et, le cas échéant, il peut s’attendre à ce que cela se présente, forcément. En effet, les accidents, les mortalités sur les exploitations – qu’il s’agisse d’ovins ou de bovins – commencent déjà à la naissance, notamment avec les mort-nés. Oui, cela arrive. L’animal a mis bas, mais le veau ou l’agneau est mort. C’est souvent très embêtant, une perte sèche. Il faut noter que d’autres problèmes de mortalité existent aussi. Par exemple, lors des vêlages, les torsions de matrice. Elles sont parfois récupérables, mais pas toujours. Les corps étrangers, les retournements de caillettes – pour ceux qui savent ce que c’est. Les différentes infections, les jambes cassées ou écartements par glissades qui entraînent le plus souvent la fracture du bassin ; le bovin n’est pas récupérable, il part souvent immédiatement au clos, parce qu’un animal qui ne marche pas ne rentre plus dans un abattoir. C’est le clos d’équarrissage qui l’attend.

Le but de l’éleveur est systématique : éviter des souffrances à ses animaux. Cet aspect n’est pas relevé dans votre analyse. Parfois, il faut le savoir, les souffrances sont inévitables. De nouveaux problèmes sont arrivés récemment dans notre canton, notre pays. Vous les connaissez tous. Il s’agit notamment des animaux qui ingurgitent des canettes laissées au bord de nos chemins et de nos routes, ce qui entraîne une mort lente. Dans mon village, j’ai pu en voir un cas. L’animal se saigne lentement, mais sûrement ; les souffrances sont assez impressionnantes. Il faut agir vite, mais souvent les vétérinaires ne sont pas disponibles, occupés ailleurs, et ne peuvent intervenir suffisamment rapidement pour diminuer ces souffrances. A l’évidence, madame la députée, un autre cas de souffrance que vous connaissez : le loup. On a vu récemment des loups qui attaquent des bêtes, qui les font courir dans tous les sens ; les bêtes se cassent la jambe. Elles traînent parfois une jambe pendant 12 ou 24 heures, cela dépend de la rapidité avec laquelle vous les trouver. Et puis, il y a d’autres cas où les parties génitales ou les mamelles sont arrachées. Alors, la bête perd son sang, très gentiment, mais jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je vous le répète : l’éleveur qui voit une bête blessée agit immédiatement. 

Quant aux cas de maltraitance réels, cela existe. Madame la députée, on trouve des moutons noirs – des gens qui font mal leur travail – dans toutes les professions. Mais, en principe, dans le milieu agricole, ils sont rapidement punis. 

Quant à la réponse numéro 5, madame la députée, je pense que vous n’avez pas suivi l’actualité ces deux dernières années relativement à la révolte agricole, qui demande justement des allègements administratifs. On ne demande pas de supprimer l’administration, car les contrôles sont nécessaires. Nous bénéficions de paiements directs, nous devons assumer. Or, vous demandez des suppléments. Cela va un peu trop loin…vous allez fâcher les gens qui pourraient suivre la séance. Ils ne vont pas être contents du tout. 

Enfin, ces deux interpellations semblent confirmer une méfiance grandissante vis-à-vis de notre profession ; et cela me désole – pour les éleveurs, particulièrement. J’aimerais vous rappeler que nous travaillons avec du vivant, 7 jours sur 7, 365 jours par année. Par conséquent, il est difficile de toujours tout voir. Ces dépôts me laissent une certaine amertume. 

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est close 

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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