22_REP_191 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Carine Carvalho et consorts au nom du Groupe socialiste - Pour une formation secondaire cohérente et de qualité : quelles conséquences du passage à la maturité en quatre ans ? (22_INT_122).
Séance du Grand Conseil du mardi 9 septembre 2025, point 14 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourCette interpellation a été déposée en complément du postulat de notre ancien collègue Maurice Mischler, intitulé « Un gymnase en quatre ans ». Je regrette que les deux objets ne soient pas traités simultanément en plénum, car cela aurait permis une vision d'ensemble de la question et des changements importants que ce projet implique. La question de l'instauration d'un gymnase en quatre ans devient une urgence croissante. Le Canton de Vaud doit s'adapter et se concentrer sur les moyens d'atteindre l'objectif d'une maturité gymnasiale en 4 ans d'ici 2032 – puisque c'est la date de la dernière volée des gymnasiennes et gymnasiens sur le présent régime.
Par ailleurs, les cantons envisagent de profiter de cette réforme pour repenser la scolarité obligatoire. Les réponses à mon interpellation, tout comme celles liées au postulat Mischler, se limitent à des considérations administratives et négligent ainsi une question de fond cruciale qui aura des répercussions sur les générations futures d'élèves vaudois. Je déplore la position du département de ne privilégier qu'une seule modalité de travail, celle d'un système hybride qui réduit d'une année la scolarité obligatoire. Cette décision ne me rassure pour l'instant pas, notamment sur les problématiques potentielles qu'elle pourrait engendrer en termes de cohérence du parcours éducatif des élèves. De nombreuses questions demeurent sans réponse, notamment en ce qui concerne la réorganisation des 10e et 11e années de l'école obligatoire, les critères permettant à un élève de quitter l'école après la 10e ou la 11e année, l'utilité même de la 11e année et de la 1re année de gymnase, ainsi que les implications pédagogiques et la consultation des partenaires concernés. A ce stade, il y a donc davantage de questions que de réponses, malgré un délai qui approche à grands pas.
La discussion est ouverte.
Il reste évidemment des questions sans réponse, puisque tout le monde y travaille actuellement : les groupes de travail, nos partenaires, etc. Ce n’est qu’à l'issue de ce processus que nous pourrons vous présenter les pistes, et ce, dans le cadre des modifications de deux lois : la Loi sur l'enseignement supérieur (LESS) et la Loi sur l’enseignement obligatoire (LEO), puisque nous y avons intégré des réflexions sur la fin de la scolarité obligatoire. Le « 10/11+4 » représente un compromis entre celles et ceux qui ne voulaient que le 11+4 et celles et ceux qui ne voulaient que le 10+4. Ce compromis se retrouve dans la grande majorité des autres cantons suisses, ce qui montre qu’il ne s’agit pas d’une solution farfelue.
En revanche, la bonne question que pose Mme Carvalho est bien entendu : comment cela va-t-il se passer ? Les esprits doivent rester ouverts tant que les réponses à ces questions ne sont pas fournies. Il faut aborder cette question sans préjugés et rester ouverts à toutes les solutions, qu’elles soient inspirées par d’autres cantons suisses, avec des systèmes similaires ou différents, mais qui pourraient générer chez nous quelques idées pour modifier notre propre système. Nous avons donc souhaité répondre à cette interpellation pour montrer la direction dans laquelle nous avançons et le travail en cours. J'espère que cela vous apporte des réponses à vos questions.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.