Votre identité

Section de recherche

Espace sécurisé

Gérez facilement vos démarches administratives en ligne pour les particuliers, entreprises, fondations et communes.
Exemples de démarches
  • Remplir et déposer sa déclaration d’impôt
  • Consulter son dossier fiscal
  • Remplacer son permis de conduire (particuliers)
  • S’inscrire à la maturité professionnelle post-CFC (étudiants)
  • Obtenir une première autorisation frontalière (entreprises)
  • Demander un soutien à un projet culturel (associations)
  • Accéder au registre cantonal des personnes (communes)

Portail IAM

Accès aux applications pour les collaborateurs-trices de l’Etat de Vaud et les partenaires.
Exemples d’applications
  • ACTIS (Camac 2010)
  • EasyVista
  • LAGAPEO
  • LA PLACE
  • NEO
  • PAREO
  • Passerelle Employeur - Impôts à la source
  • RCPers - Registre Cantonal des Personnes
  • Réquisition - Désignation Électronique (ReqDes)
  • RDU
  • Themis
  • Votelec - Dépouillement
  • Wiki projets ACV

25_HQU_119 - Question orale Jean Valentin de Saussure - Pollution de la Versoix : les travaux de la route de la Branvaude mis en cause ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 11 novembre 2025, point 3.13 de l'ordre du jour

Texte déposé

Lundi 29 septembre, un écoulement épais d’eau chargée en ciment, provenant du chantier à l’intersection du Chemin des Chomieux et du Pont de Grilly, a été observé dans La Versoix. Malgré la mise en place de mesures de protection à la suite des signalements, il a pu être constaté le 23 octobre encore que le problème persistait.

 

Cette pollution provient des travaux en lien avec la réfection de la Route de la Branvaude menés actuellement par la DGMR. Dans le cadre de la réfection des drains des parcelles adjacentes au chantier, bien qu’en zone agricole, du béton a été utilisé en lieu et place de graviers. La même méthode semble être prévue pour la route de la Branvaude, risquant de prolonger et d’aggraver ces rejets à pH>11.

 

Fort de ces constats, j’ai l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’État:

 

Comment la pose de drains entourés de béton et non de graviers se justifie-t-elle au regard des risques de pollution de La Versoix, un site inscrit dans pas moins de 4 inventaires fédéraux ?

Transcriptions

M. Jean Valentin de Saussure (VER) —

Question orale Jean Valentin de Saussure - Pollution de la Versoix : les travaux de la route de la Branvaude mis en cause ? (25_HQU_119)

Lundi 29 septembre, un écoulement épais d’eau chargée en ciment, provenant du chantier à l’intersection du Chemin des Chomieux et du Pont de Grilly, a été observé dans La Versoix. Malgré la mise en place de mesures de protection à la suite des signalements, il a pu être constaté le 23 octobre encore que le problème persistait.

Cette pollution provient des travaux en lien avec la réfection de la Route de la Branvaude menés actuellement par la Direction générale de la mobilité et des routes (DGMR). Dans le cadre de la réfection des drains des parcelles adjacentes au chantier, bien qu’en zone agricole, du béton a été utilisé en lieu et place de graviers. La même méthode semble être prévue pour la route de la Branvaude, risquant de prolonger et d’aggraver ces rejets à pH>11.

Fort de ces constats, j’ai l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’Etat :

Comment la pose de drains entourés de béton et non de graviers se justifie-t-elle au regard des risques de pollution de La Versoix, un site inscrit dans pas moins de 4 inventaires fédéraux ?

Mme Nuria Gorrite (C-DICIRH) — Conseiller-ère d’Etat

Les travaux de réaménagement des routes cantonales RC 3 et 7 entre Chavannes-des-Bois et Chavannes-de-Bogis ont démarré cette année. Le projet prévoit la collecte et le traitement des eaux de chaussée selon la manière suivante : la collecte des eaux de ruissellement au moyen d’une tranchée drainante, la réfection complète de deux exutoires existants, ainsi que la création d’un nouvel exutoire. Par ailleurs, un système de traitement des eaux est prévu à chaque exutoire avant le rejet dans la Versoix. 

Ce dispositif garantit que l’eau finalement rejetée est conforme aux exigences environnementales et ne porte pas atteinte au milieu naturel. Les canalisations ne sont jamais posées directement dans la terre, mais elles reposent sur un lit de matériaux contrôlés et sont ensuite enrobées afin d’assurer leur maintien et leur durabilité. Dans le cas présent et comme pour l’ensemble des projets routiers, la DGMR a réalisé un enrobage en béton autour des canalisations, ceci dans les règles de l’art de la profession. Ce choix s’explique par la nature du terrain : en sol meuble ou instable, le béton constitue la seule solution fiable pour garantir la stabilité de la canalisation, maintenir une pente régulière et assurer un écoulement optimal des eaux. Certes, des matériaux comme le gravier peuvent être suffisants lorsque le sol est porteur et sans charge de véhicules, par exemple. Cependant, dans ce type de situations, ils ne peuvent pas assurer à eux seuls une assise durable ni éviter les risques de tassements, susceptibles d’endommager le réseau et son fonctionnement. Le recours à un enrobage en béton permet ainsi de pérenniser l’ouvrage dans le temps. 

Un rejet non conforme dans la Versoix, causé par des eaux présentant une valeur pH trop élevée, a en effet été constaté. L’origine de ces eaux trop alcalines n’est à ce stade pas connue. Je tiens à dire que dès la découverte du problème, des mesures immédiates ont été prises par la DGMR en concertation avec la Direction générale de l’environnement (DGE). Les eaux chargées en alcalin ont été immédiatement captées, puis dirigées vers le système de traitement en place, ce qui a permis d’en atténuer l’impact. En complément, une chambre filtrante remplie de gravier a été créée. Ce dispositif a fonctionné efficacement jusqu’à l’arrivée de conditions météorologiques exceptionnelles. Les fortes pluies liées à la tempête Benjamin entre le 20 et le 27 octobre derniers ont en effet provoqué une saturation du système, qui n’est pas dimensionné pour de tels volumes. Cette surcharge a entraîné son débordement. Par ailleurs, le niveau de la rivière était particulièrement élevé et la zone environnante – marais et champs – était inondée, ce qui a accentué la situation. 

Il s’agit d’un événement d’ampleur exceptionnelle, dépassant les capacités de conception des infrastructures existantes. A noter que les 23 et 24 octobre 2025, le monitoring effectué par le Bureau de suivi environnemental montre que la mesure du pH de l’eau était conforme à la législation sur la protection des eaux. De plus, plusieurs mesures ont été mises en place pour renforcer le système de traitement : 

  • le doublement de la capacité du système de traitement des eaux, 
  • l’adaptation du système de collecte des eaux par la mise en place d’un barrage pour retenir les éventuelles eaux alcalines afin de les renvoyer dans la station de neutralisation, 
  • le renforcement enfin du suivi analytique des rejets. 

Un suivi attentif de la situation est mené par la DGMR et la DGE. Par ailleurs, une enquête de la police faune-nature du Canton est en cours pour déterminer les causes exactes et les responsabilités de cette pollution.

M. Jean Valentin de Saussure (VER) —

Je me permets de vous encourager, vous et vos services, à porter une attention particulière à ce chantier proche de milieux naturels sensibles. En effet, les différentes mesures, notamment les collecteurs mentionnés, se sont avérées inefficaces dans le cas de fortes pluies, ce à plusieurs reprises et sur plusieurs semaines. Afin d’éviter de futures pollutions, je remercie Mme la conseillère d’Etat. 

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Sur les réseaux