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25_RES_6 - Résolution Yannick Maury et consorts au nom de F. Bettschart-Narbel, C. Weissert, A. Wüthrich, S. Cala et E. Lopez - Que vive la langue française ! (Développement et mise en discussion avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 17 juin 2025, point 11 de l'ordre du jour

Texte déposé

La Suisse repose sur une diversité linguistique et culturelle, dont le Canton de Vaud est, de par sa population, le plus grand représentant de la partie francophone.

Les Vaudoises et Vaudois, et plus largement la Romandie, n’ont eu de cesse, ces dernières décennies, de renforcer la place de l’allemand dans les programmes scolaires.

Que ce soit par le biais d’un apprentissage précoce, d’échanges linguistiques ou encore par le renforcement des classes bilingues, les cantons de langue française ont cherché à valoriser la culture alémanique.

À l’inverse et de façon aussi curieuse qu’asymétrique, les coups de boutoir à l’endroit du français se sont renforcés Outre-Sarine. Plusieurs cantons alémaniques ont tenté et essayent encore de reléguer l’enseignement du français au degré secondaire, à l’image de Zürich, où une motion a été déposée en février au parlement cantonal.

Dans cette même lignée préoccupante pour la langue de Molière, la ville de Berne vient de renoncer à ses classes bilingues, mises pourtant en place en 2019 à la satisfaction des élèves et de leurs parents.

 

Cette tendance de fond affaiblit le dialogue interculturel, ralentit la mobilité professionnelle et menace la cohésion de notre pays multiculturel en agrandissant le fossé entre francophones et alémaniques.

Dans un contexte de repli, de clivages sociaux et politiques croissants, il est nécessaire de renforcer activement la promotion des langues nationales.

 

Les velléités alémaniques sont inquiétantes et il est de notre devoir, en tant que représentantes et représentants du plus grand canton francophone, de défendre notre langue et notre culture de façon unie, non pas dans notre seul intérêt mais dans celui du pays tout entier.

 

Dès lors et au vu de l’effritement progressif de l’apprentissage des langues nationales en Suisse alémanique, les signataires de la présente résolution :

 

  • affirment leur soutien inconditionnel à l’enseignement du français
  • encouragent le Conseil d’État vaudois à promouvoir et à soutenir, en toute occasion et notamment lors des conférences intercantonales, l’enseignement du français, que ce soit par un apprentissage précoce, les échanges linguistiques ou encore l’ouverture de classes bilingues

 

 

Yannick Maury, Les Vert.e.s

 

Florence Bettschart-Narbel, PLR

 

Cédric Weissert, UDC

 

Andreas Wüthrich, VL

 

Sébastien Cala, PS

 

Elodie Lopez, EP

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Thierry SchneiterPLR
Valentin ChristeUDC
Martine GerberVER
Jerome De BenedictisV'L
Laurence BassinPLR
Carine CarvalhoSOC
Laurent BalsigerSOC
Yves PaccaudSOC
Gérard MojonPLR
David VogelV'L
Sandra PasquierSOC
Jacques-André HauryV'L
Théophile SchenkerVER
Nicolas SuterPLR
David RaedlerVER
Jean-Claude FavreV'L
Florence GrossPLR
Felix StürnerVER
Cédric WeissertUDC
Vincent JaquesSOC
Elodie LopezEP
Pierre-Alain FavrodUDC
Vincent BonvinVER
Isabelle FreymondIND
Stéphane JordanUDC
Monique HofstetterPLR
Jean-Louis RadiceV'L
Yolanda Müller ChablozVER
Alexandre RydloSOC
Oscar CherbuinV'L
Carole DuboisPLR
Michael WyssaPLR
Kilian DugganVER
Oleg GafnerVER
Aurélien DemaurexV'L
Maurice NeyroudPLR
Nicole RapinPLR
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Sébastien HumbertV'L
Denis DumartherayUDC
Hadrien BuclinEP
Aliette Rey-MarionUDC
Romain BelottiUDC
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Vincent KellerEP
Thanh-My Tran-NhuSOC
Sylvie PodioVER
Muriel ThalmannSOC
Nathalie VezVER
Philippe GermainPLR
Michael DemontUDC
Géraldine DubuisVER
Claude Nicole GrinVER
Claire Attinger DoepperSOC
Amélie CherbuinSOC
Alberto MocchiVER
Denis CorbozSOC
Florence Bettschart-NarbelPLR
Cendrine CachemailleSOC
Andreas WüthrichV'L
Olivier AgassisUDC
Sergei AschwandenPLR
Laurent MiévilleV'L
Anna PerretVER
Valérie ZoncaVER
Circé FuchsV'L
Stéphane BaletSOC
Jean Valentin de SaussureVER
Blaise VionnetV'L
John DesmeulesPLR
Patricia Spack IsenrichSOC
Céline MisiegoEP
Monique RyfSOC
Sébastien CalaSOC
Rebecca JolyVER

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La résolution étant accompagnée de 75 signatures, le président ne demande pas l’appui de 20 membres.

M. Yannick Maury (VER) —

Depuis bientôt 20 ans, la Suisse alémanique semble en avoir ras le bol de l'enseignement du français. Que ce soit à Zurich, en Thurgovie, à Schwytz ou encore en Argovie, on ne compte plus les tentatives pour supprimer l'apprentissage de la langue de Molière à l'école primaire. Cette tendance est inquiétante, car elle s'inscrit sur la durée. Les assauts contre le français sont quasiment incessants, depuis deux décennies. Elle s'inscrit également dans divers espaces cantonaux. La liste des cantons qui se montrent hostiles à notre langue ne cesse de s'allonger. Enfin, elle s'inscrit dans une forme de diversité politique : les remises en question de l'enseignement du français viennent aussi bien de la droite que de la gauche alémanique, le dernier épisode en date étant la suppression des classes bilingues en ville de Berne, décision prise par une municipale qui a la même couleur politique que moi. 

Ce mouvement doit nous alerter et nous inquiéter, car la Suisse repose précisément sur une diversité linguistique et culturelle. S'attaquer, via l'école, à un aspect de notre culture revient donc à attaquer les fondements de notre Etat fédéral dans son ensemble. A l'inverse des velléités alémaniques, on peut considérer que les cantons francophones ont plutôt cherché ces dernières années à valoriser la place de l'allemand dans les programmes scolaires. J'en veux pour preuve l'entrée en vigueur, il y a une quinzaine d'années environ, du Plan d'études romand qui consacre l'enseignement de l'allemand à partir de la cinquième année, ce qui protège d'une certaine façon la langue de nos voisins au sein de nos écoles. De manière aussi curieuse qu'inexplicable, nous pouvons constater un traitement asymétrique des langues nationales des deux côtés de la Sarine. Cette tendance de fond affaiblit concrètement le dialogue interculturel et menace la cohésion de notre pays multiculturel en agrandissant le fossé entre francophones et alémaniques – fossé malheureusement trop apparent après chaque dimanche de votation. 

Dans un contexte de clivage politique croissant, il est de notre devoir, en tant que représentantes et représentants du plus grand canton romand, de montrer les crocs, de défendre notre langue et notre culture de façon unie, non pas dans notre seul intérêt, mais dans celui du pays tout entier. En effet, un pays plurilingue uni est un pays fort ! Dès lors, nous vous invitons à accepter cette résolution. 

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée.

La résolution est adoptée par 115 voix.

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