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23_REP_8 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Aurélien Demaurex et consorts au nom du groupe Vert'libéral - Les enseignantes et enseignants au Gymnase sont-ils irremplaçables ? (22_INT_175).

Séance du Grand Conseil du mardi 9 septembre 2025, point 23 de l'ordre du jour

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Aurélien Demaurex (V'L) —

Tout d’abord, je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses à notre interpellation. Pour rappel, celle-ci portait sur le non-remplacement des professeurs de gymnase en cas d’absence. En effet, vous avez peut-être entendu les témoignages de gymnasiens dont de nombreuses périodes « tombent » du fait de l’absence du professeur. Les absences sont généralement remplacées à l’école obligatoire, parce que la loi l’oblige, mais ce n’est pas le cas au gymnase, la loi ne l’obligeant pas, cela même dans le cas d’absences planifiées telles que des cours de formation, par exemple.

Contrairement au Conseil d’Etat, j’estime qu’il serait possible de contraindre les gymnases à remplacer les cours après un ou deux jours d’absence – cela reste à définir – surtout lorsque ces absences sont prévisibles. J’éprouve le sentiment que certains enseignants se sentent quelque peu irremplaçables. Pourtant, préparer des cours tout prêts me semble possible, sauf peut-être pour la chimie, et encore ? Cela permettrait de se faire remplacer plus facilement. Je vous l’accorde : j’imagine bien qu’il ne doit pas être évident de remplacer nos estimés collègues David Vogel ou Vincent Keller ! On pourrait peut-être imaginer des activités facilement réalisables par une personne faisant un remplacement de manière ponctuelle ? On pourrait même envisager d’organiser des remplacements effectués par des personnes en cours de formation, ou par des candidats à la Haute école pédagogique (HEP). J’envisage donc de déposer un texte plus contraignant pour corriger cet état de fait, afin d’obliger les gymnases à remplacer les cours à partir d’un nombre de jours d’absence à définir, et cela spécialement lorsque les absences sont prévisibles, tout en laissant une marge de manœuvre d’appréciation à la direction des gymnases. 

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Yannick Maury (VER) —

Contrairement à mon intervention précédente, dans le cas présent, je suis assez dubitatif par rapport à la réponse reçue et partage en partie ce qui a été dit par M. Demaurex. En effet, si en pourcentages le nombre de périodes non remplacées semble effectivement bas, en valeur absolue, cela représente un nombre très important d’heures non enseignées, avec pour corollaire une sous-exposition au savoir vécu par certaines gymnasiennes et certains gymnasiens. Annuellement, il y a une fourchette d’environ 4 % d’heures d’absence, mais ce chiffre ne montre pas que ces absences sont parfois concentrées sur quelques enseignants qui, la plupart du temps pour de très bonnes raisons, sont plus souvent absents que d’autres, pour des raisons de santé chroniques, par exemple. Si, par le hasard de l’enclassement, on concentre dans une même classe plusieurs de ces profils davantage absents que la moyenne, les élèves qui fréquentent ces classes seront, de fait, bien moins exposés au savoir et à la pédagogie. En effet, je prétends effectivement que le taux d’absences évoqué dans la réponse – environ 4 à 5 % – n’est en général pas réparti uniformément sur l’ensemble des classes et ainsi, paradoxalement et possiblement, une petite minorité d’élèves subit la grosse majorité des heures perdues, ce qui altère passablement leur parcours gymnasial.

Il est important de relever que la réponse du Conseil d’Etat entretient une confusion. En effet, il y est tantôt question du secondaire II, tantôt du gymnase. Si le gymnase dépend bien du secondaire II, l’enseignement postobligatoire – soit le secondaire II – dans son ensemble contient bien d’autres structures, et non uniquement les gymnases. Ainsi, dans les écoles professionnelles, les périodes sont bien plus souvent remplacées. Si l’on analyse les chiffres qui concernent l’ensemble du secondaire II, on peut supposer qu’en termes d’heures perdues, les absences concernant strictement les gymnases sont en réalité plus élevées, parce qu’elles sont compensées par les écoles professionnelles qui ont l’habitude de remplacer les professeurs abstents. Ce phénomène serait très inquiétant, et signifierait que l’on a répondu à côté de ce qu’a demandé M. Demaurex, ou du moins que le phénomène – déjà inquiétant – le serait encore plus, dans les gymnases. Bref, c’est un problème qu’il faut prendre à bras le corps et j’encourage le département à se saisir de la problématique des remplacements, à plusieurs niveaux.

M. Michael Wyssa (PLR) —

Je m’exprime en tant qu’enseignant professionnel. J’ai pris connaissance de la réponse du Conseil d’Etat apportée à l’interpellation de notre collègue Aurélien Demaurex. Plusieurs éléments me semblent manquer de clarté, ce qui illustre malheureusement une tendance, dans notre canton, à savoir une focalisation sur les gymnases au détriment d’une vision globale du secondaire II. Prenons l’exemple de la deuxième question : quel est le nombre de périodes non données dans le secondaire II ? La réponse propose un tableau détaillant les périodes non remplacées, mais cela uniquement pour les gymnases ! En dessous du tableau, figure le chiffre de 4 % pour l’ensemble du secondaire II, ce qui induit une confusion, ainsi que notre collègue Maury vient de le dire. Dans ma pratique quotidienne en école professionnelle, la quasi-totalité des périodes sont remplacées. Pourquoi y a-t-il une telle disparité vis-à-vis du gymnase ? Pourquoi ne pas appliquer partout les mêmes standards ?

M. David Vogel (V'L) —

J’annonce mes intérêts : j’enseigne au gymnase. Comme M. Maury, je suis relativement dubitatif en ce qui concerne le taux de 4,5 % – dont je ne sais pas bien ce qu’il comprend, ni comment il a été obtenu. Je rejoins donc mes préopinants concernant quelques doutes sur ces chiffres. Ensuite, comme mes préopinants, je ne comprends pas bien pourquoi, au gymnase, on n’arrive pas à faire ce que les autres domaines de l’enseignement arrivent à faire ; apparemment, comme l’a dit notre collègue, nous sommes irremplaçables. Je pense surtout que des habitudes ont été prises et qu’entre un certain manque de volonté et des prébendes, certains s’en satisfont volontiers. 

J’ai lu dans la réponse que les élèves travaillaient quasiment d’arrache-pied quand les profs n’étaient pas là… Si c’est vrai pour une partie des élèves qui mettent ce temps à profit pour travailler, l’immense majorité des autres vont à la cafétéria et ne font rien pendant les absences ! J’encourage la personne qui a rédigé la réponse à venir lors d’une absence d’un de mes collègues et je suis prêt à l’accompagner ; elle verra beaucoup d’élèves à la cafète. Cela me semble être un vrai problème et je rejoins mes préopinants sur le fait que les chiffres ne sont pas « faux », mais probablement « arrangés ». C’est un sujet à reprendre, car je ne vois pas pourquoi on serait incapable de faire, au gymnase, ce qui est fait dans les écoles professionnelles et dans les écoles du secondaire I.

M. Julien Eggenberger (SOC) —

Bientôt, tous les enseignants-députés se seront exprimés ! Je déclare mes intérêts : je suis membre du comité du syndicat SSP-Enseignement. Je suis d’accord avec de nombreuses choses qui ont été dites et que je ne répéterai donc pas. La situation est problématique dans les établissements du secondaire II et particulièrement dans les gymnases. La réponse et diverses interventions laissent entendre qu’à l’école obligatoire, il n’arrive pas aussi, parfois, par séquences, que de nombreuses périodes ne soient pas remplacées, alors que c’est aussi le cas et que c’est également problématique ! 

Je suis extrêmement surpris par la faible épaisseur de la réponse apportée et, par conséquent, je remercie d’avance le député Demaurex de revenir à la charge ultérieurement. Je lui suggère de questionner également la raison de ces absences. En effet, on voit que certains programmes de formation cantonaux validés ici – l’éducation numérique, par exemple – provoquent un nombre incalculable d’absences et donc autant de périodes manquées pour les élèves.

M. Frédéric Borloz (C-DEF) — Conseiller-ère d’Etat

Ce sujet me préoccupe aussi, mais je vais tâcher de répondre rapidement. Vous n’êtes pas les seuls à vous en préoccuper, car il relève aussi de ma responsabilité de faire en sorte que les écoles fonctionnent, que les enseignants soient présents et que le savoir soit transmis de manière optimale. En revanche, j’aimerais dire d’emblée que cette réponse vous a présenté des délais maximaux, mais que les directions ont tout à fait la possibilité de remplacer un enseignant immédiatement, surtout lorsque les absences sont connues à l’avance. Beaucoup de directions le font, en fonction de la situation de la classe, du type d’enseignement, etc., car ce n’est pas forcément la même chose suivant la branche et suivant le niveau. Bien entendu, l’appréciation est différente dans la formation professionnelle – où les élèves viennent une fois par semaine, avec parfois un cours une fois par mois. Les conditions ne sont donc pas tout à fait les mêmes que celles propres au gymnase. 

Cela dit et par analogie à mes propos de tout à l’heure en réponse à M. Haury, nous sommes en train de superviser tout cela avec plus de finesse que dans la réponse que nous vous avons apportée. Nous tâchons de mieux comprendre les situations afin d’apporter des réponses sans doute plus adéquates à vos inquiétudes, qui nous sont également transmises par bon nombre de parents – alors qu’en général, les élèves ne s’en plaignent pas. C’est donc un sujet sur lequel nous travaillons ; nous avons déjà commencé à apporter certaines réponses précises et nous allons continuer à le faire. Vous pouvez donc attendre un peu avant de déposer un nouvel objet parlementaire. D’ici le début de l’année prochaine, j’aurai des réponses à vous apporter pour compléter celles-ci. Elles vous donneront l’impression qu’une fois cumulées nos réponses ne sont pas si maigres, mais plutôt étoffées. Merci pour vos interventions, sachez que nous nous préoccupons de ce sujet.

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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