25_HQU_67 - Question orale Fabrice Tanner - Liaison TGV Lausanne-Paris via Genéve... pour combien de temps encore ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 10 juin 2025, point 3.12 de l'ordre du jour

Texte déposé

Il semblerait que lors du prochain changement d'horaire des CFF du 14 décembre 2025, les 3 liaisons journalières en TGV entre Lausanne et Genève soient supprimées, ce qui a pour conséquence la disparition de la liaison directe en TGV LYRIA entre Lausanne et Paris via Genève, il restera une seule possibilité pour se rendre à Paris en TGV depuis Lausanne :

La liaison direct Lausanne - Vallorbe - Paris à raison de 3 trains par jour, cela aura pour conséquence la perte de la moitié de la capacité.

Cette suppression est clairement pénalisante touristiquement et économiquement pour la région Lausannoise ainsi que pour notre Canton. 

C'est donc pour cela que j'ai honneur de poser la question suivante au Conseil d'Etat :

Pour quelle raison cette liaison directe entre la capitale vaudoise et Paris va-t-elle être supprimée ?

Fabrice Tanner, député, Cronay

Transcriptions

Question orale Fabrice Tanner - Liaison TGV Lausanne-Paris via Genève... pour combien de temps encore ? (25_HQU_67)

Il semblerait que lors du prochain changement d’horaire des CFF en décembre 2025, les 3 liaisons journalières en TGV entre Lausanne et Genève seront supprimées, ce qui aura pour conséquence la disparition de la liaison directe en TGV entre Lausanne et Paris via Genève, il restera une seule possibilité pour se rendre à Paris en TGV depuis Lausanne : la liaison directe Lausanne-Vallorbe-Paris, à raison de 3 trains par jour, cela aura pour conséquence la perte de la moitié de la capacité.

Cette suppression est clairement pénalisante touristiquement et économiquement pour la région lausannoise ainsi que pour notre canton. C’est pour cela que j’ai l’honneur de poser la question suivante au Conseil d’Etat : pour quelle raison cette liaison directe entre la capitale vaudoise et Paris va-t-elle être supprimée ?

(remplaçant Mme Nuria Gorrite) Je lis toujours les réponses préparées par ma collègue, Mme Gorrite. La suppression, en 2026, des TGV Lausanne-Paris via le bout du Léman s’explique par des travaux prévus entre Genève et La Plaine, lesquels pénalisent le temps de parcours de ces trains et les empêchent d’emprunter l’un des rares sillons encore disponibles sur la ligne déjà saturée Lausanne-Genève. 

Votre question me donne l’occasion d’apporter un éclairage plus large sur la situation de la desserte ferroviaire internationale dans les années à venir, non seulement pour le canton de Vaud, mais pour l’ensemble de la Suisse romande. La multiplication des chantiers, conjuguée à une coordination insuffisante entre les différents pays, entrave de plus en plus la circulation des trains internationaux, tant en direction de la France que sur la ligne du Simplon. La cheffe du département le déplore et le fait régulièrement savoir à l’Office fédéral des transports ainsi qu’aux CFF. La députation vaudoise aux Chambres fédérales multiplie également les interventions pour replacer les liaisons internationales au cœur de la politique ferroviaire suisse. La cheffe du département a néanmoins la conviction que Lyria met tout en œuvre – dans son propre intérêt économique également – pour assurer la circulation d’un maximum de TGV entre la Suisse et la France, malgré une flotte restreinte et les fermetures régulières des voies que ces trains empruntent. L’an prochain, par exemple, des solutions ont été trouvées pour prolonger significativement la circulation du TGV Lausanne-Marseille – que le canton souhaite d’ailleurs voir se pérenniser à l’année, Mme Gorrite aura l’occasion de le rappeler prochainement au directeur de Lyria.

S’agissant des TGV Lausanne-Paris, le Conseil d’Etat continue de considérer que la priorité doit rester l’augmentation de la desserte via le Jura. Faire circuler ces trains sur la ligne la plus saturée du réseau suisse Lausanne-Genève n’est pas une solution viable à long terme, comme le démontre malheureusement l’interruption prévue en 2026. Le trajet ferroviaire le plus court et le plus efficient entre Paris et Lausanne passe par Vallorbe et Dijon, comme votre Grand Conseil l’a d’ailleurs régulièrement défendu. La cheffe du département continue, avec le soutien de nos parlementaires fédéraux, à réclamer une augmentation de l’offre sur cet axe, ainsi que l’étude d’une nouvelle liaison vers Lille, qui pourrait compléter une future ligne Genève-Londres.