25_HQU_59 - Question orale Nathalie Jaccard - Menu de la semaine : En entrée : des microplastiques. En plat principal des additifs de pneus.
Séance du Grand Conseil du mardi 13 mai 2025, point 3.15 de l'ordre du jour
Texte déposé
Après les révélations de plusieurs scientifiques sur la consommation hebdomadaire (équivalent d’une carte de crédit) de plastique, une étude récente menée par l’EPFL et l’OSAV révèle une découverte préoccupante : des additifs présents dans les pneus se retrouvent dans notre chaîne alimentaire. Ces substances ont été détectées dans toutes les catégories de fruits et légumes les plus consommés en Suisse. Pourtant, leur impact sur la santé humaine reste encore flou et nécessite des recherches supplémentaires pour en évaluer la toxicité.
Les scientifiques sont actuellement dans l’incertitude quant aux effets à long terme de cette exposition sur notre santé. Il est donc crucial de mener des études complémentaires pour éclaircir cette situation.
Face à cette nouvelle problématique de santé publique alarmante : Le Conseil d’État compte-t-il soutenir les études complémentaires qui pourront renseigner sur les impacts sur notre santé ?
Transcriptions
Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine
Question orale Nathalie Jaccard – Menu de la semaine : En entrée, des microplastiques. En plat principal, des additifs de pneus (25_HQU_59)
Après les révélations de plusieurs scientifiques sur la consommation hebdomadaire de plastique – équivalent d’une carte de crédit – une étude récente menée par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) révèle une découverte préoccupante : des additifs présents dans les pneus se retrouvent dans notre chaîne alimentaire. Ces substances ont été détectées dans toutes les catégories de fruits et légumes les plus consommés en Suisse. Pourtant, leur impact sur la santé humaine reste encore flou et nécessite des recherches supplémentaires pour en évaluer la toxicité.
Les scientifiques sont actuellement dans l’incertitude quant aux effets à long terme de cette exposition sur notre santé. Il est donc crucial de mener des études complémentaires pour éclaircir cette situation.
Face à cette nouvelle problématique de santé publique alarmante, le Conseil d’Etat compte-t-il soutenir les études complémentaires qui pourraient nous renseigner sur les impacts de ces substances sur notre santé ?
C’est à la demande de l’OSAV que des chercheurs de l’EPFL ont étudié les concentrations possibles de substances chimiques provenant de l’abrasion des pneus sur et dans les produits agricoles. Les premiers résultats, bien qu’intéressants, ne permettent pas encore d’évaluer le risque sanitaire. Cependant, ils montrent qu’il serait pertinent de mener une campagne de mesures plus approfondie. C’est pourquoi l’OSAV examine actuellement la possibilité de lancer d’autres recherches sur le sujet. A ce jour, seules des études menées sur des rongeurs ont permis d’établir la toxicité des additifs présents dans les pneus sur les mammifères. Le seuil critique pour l’être humain reste, en revanche, inconnu. Pour en savoir davantage, des laboratoires mènent actuellement des études approfondies sur la population en Chine, en analysant la présence de ces substances dans le sang et l’urine. Le Laboratoire central environnemental de l’EPFL prévoit, pour sa part, de mener une démarche similaire dans les mois à venir. Le Conseil d’Etat se réjouit et soutient les travaux entrepris par différents laboratoires, notamment ceux de l’EPFL, avec un financement assuré par l’OSAV.
Je remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Je me réjouis d’apprendre que le Conseil d’Etat soutient cette démarche. Serait-il envisageable, une fois les résultats publiés, que ceux-ci nous soient transmis ?
Retour à l'ordre du jourNous allons analyser cette question et, sans aucun doute, ces résultats vous seront transmis avec plaisir.