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25_MOT_36 - Motion Aurélien Demaurex et consorts au nom d'Aude Billard (SOC), Jean-Valentin de Saussure (VER) et Fabrice Moscheni (UDC) - Pour une Banque Cantonale Vaudoise moteur de l’innovation (Développement et demande de renvoi à commission avec au moins 20 signatures).

Séance du Grand Conseil du mardi 24 juin 2025, point 21 de l'ordre du jour

Texte déposé

La Banque Cantonale Vaudoise (BCV) est un pilier essentiel de l’économie vaudoise. Conformément à l’article 4 de la Loi sur la Banque Cantonale Vaudoise (LBCV), elle a pour but de contribuer au développement de toutes les branches de l'économie privée. […] En sa qualité de banque cantonale, elle a pour missions notamment de porter une attention particulière au développement de l'économie cantonale, selon les principes du développement durable fondé sur des critères économiques, écologiques et sociaux.

 

Or, force est de constater que le soutien de la BCV aux entreprises innovantes à fort potentiel de croissance demeure aujourd’hui marginal. Pourtant, ces entreprises constituent un levier stratégique pour l’avenir économique du Canton : elles sont porteuses de création d’emplois qualifiés, de diversification industrielle et de rayonnement économique. 

 

L’exemple de la Zürcher Kantonalbank (ZKB) démontre qu’un engagement ambitieux dans ce domaine est non seulement possible, mais également créateur de valeur financière pour la banque et d’emplois à haute valeur ajoutée. Depuis plus de 18 ans, la ZKB a investi plus de 250 millions de francs dans 300 start-ups, générant plus de 5'000 emplois. Récemment, elle a lancé son second fonds de « private equity » pour soutenir les entreprises suisses en croissance, alors que le premier fonds a déjà investi CHF 180 millions dans 18 « scaleups ». Cet engagement structuré prouve qu’une banque cantonale peut jouer un rôle de catalyseur de l’innovation tout en respectant les principes de gestion prudente grâce à une large diversification et une gestion professionnelle.

 

Il ne s’agit pas seulement de promouvoir l’économie, mais aussi de mieux valoriser les produits de la recherche scientifique vaudoise et suisse. A l’échelle nationale, CHF 25 milliards de capital-risque ont été investis dans 3'000 sociétés technologiques (startups) ces 25 dernières années en Suisse et ils ont créé plus de CHF 100 milliards en valeur boursière et vente des participations. Sachant que plus de 80% de ces investissements ont été réalisés par des investisseurs étrangers, la Suisse a gardé moins de 20% des profits (et du contrôle des sociétés) alors qu’elle a financé 100% des activités de recherche en amont, donc les plus risquées.

 

La BCV possède les ressources, la crédibilité et l’expertise nécessaires pour s’engager sur une voie similaire. Ce qui fait défaut aujourd’hui, c’est un mandat clair et explicite inscrit dans sa loi constitutive.

 

C’est pourquoi, par la présente motion, nous demandons au Conseil d’État de modifier l’article 4 de la LBCV afin de :

  • Inscrire le soutien à l’écosystème vaudois d’innovation dans les buts de la BCV ;
  • Inscrire explicitement l’obligation pour la BCV d’investir une part substantielle de ses fonds propres dans des entreprises innovantes vaudoises et/ou suisses ;
  • Encadrer ces investissements selon les meilleures pratiques du secteur, à l’image du modèle mis en œuvre par la ZKB ;
  • Veiller à ce que ces investissements soient orientés vers des innovations durables.

 

Il est temps de doter notre Canton d’un véritable outil financier au service de l’innovation. L’inaction serait un choix coûteux pour l’avenir économique vaudois. Offrons à la BCV les moyens de jouer pleinement son rôle de moteur de la transformation économique vers une économie vaudoise pionnière et durable, dans un cadre sécurisé et responsable.

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Anna PerretVER
Laurent BalsigerSOC
Circé FuchsV'L
Jerome De BenedictisV'L
Yannick MauryVER
Graziella SchallerV'L
Jean-Claude FavreV'L
Théophile SchenkerVER
Valérie ZoncaVER
Denis CorbozSOC
Jacques-André HauryV'L
Claude Nicole GrinVER
Maurice TrebouxUDC
Pierre FonjallazVER
Blaise VionnetV'L
Cédric EchenardSOC
Kilian DugganVER
Sylvie PodioVER
Didier LohriVER
Andreas WüthrichV'L
Alexandre RydloSOC
Aude BillardSOC
Cloé PointetV'L
Jean Valentin de SaussureVER
Sébastien HumbertV'L
Jean-Louis RadiceV'L
Cendrine CachemailleSOC
Fabrice MoscheniUDC

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Aurélien Demaurex (V'L) —

Nous avons aujourd’hui une opportunité politique simple et visionnaire : faire de la Banque cantonale vaudoise (BCV) un moteur actif, assumé et structuré de l’innovation de notre canton. Le soutien actuel de la BCV aux entreprises innovantes est marginal. Pourtant, notre avenir économique – emplois qualifiés, souveraineté technologique, diversification industrielle et rayonnement international – se joue dans ces entreprises. Or, si nous regardons de l’autre côté de la Sarine, nous nous rendons compte que la Zürcher Kantonalbank (ZKB) nous montre la voie. En 18 ans, plus de 250 millions ont été investis par cette banque cantonale. Cela signifie 5000 emplois créés et, probablement indirectement, 5 à 10 fois plus, le développement d’un écosystème technologique qui tire Zurich vers l’avant. Si Zurich y arrive, pourquoi pas nous ? 

Le paradoxe est frappant. Le canton de Vaud regorge de talents, d’innovateurs, de résultats de recherches issues de nos hautes écoles. Mais le financement nous échappe : 80 % du capital risque provient de l’étranger. Par conséquent, 80 % des profits finissent à l’étranger. Aujourd’hui, nous finançons le risque avec notre recherche publique et privée, mais nous laissons le retour sur cet investissement partir ailleurs. C’est une perte stratégique. Formulé différemment, nous arrosons un arbre dans notre jardin, mais ses fruits sont récoltés par le voisin. Or, la BCV a les moyens, la crédibilité et l’expertise pour financer un écosystème d’innovation. Il ne lui manque qu’un mandat clair qui doit lui être confié par le politique, d’où cette motion. Il faut explicitement ancrer dans la Loi sur la BCV (LBCV) le soutien à l’innovation vaudoise et suisse durable et ambitieuse. 

Par conséquent, nous proposons de modifier l’article 4 de la LBCV pour :

  • intégrer ce rôle de soutien structuré à l’écosystème d’innovation, 
  • allouer une part substantielle de ses fonds propres à des investissements ciblés, dans un cadre professionnel diversifié et orienté vers des projets durables, 
  • et, finalement, suivre les meilleures pratiques à l’image de la ZKB pour concilier ambition économique et rigueur de gestion. 

Ainsi, investir dans l’innovation n’est pas une dépense, mais un investissement qui rapporte de l’argent. Il suffit de jeter un œil à l’écosystème de la Silicon Valley pour s’en rendre compte. Mais il s’agit aussi d’un signal : celui que le canton de Vaud croit en son avenir, celui que nous voulons garder ici, la valeur que nous savons créer. 

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La motion, cosignée par au moins 20 membres, est renvoyée à l’examen d’une commission. 

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