25_HQU_126 - Question orale Nathalie Jaccard au nom Géraldine Dubuis, Felix Stürner, Vincent Bonvin - Actions contre l'illettrisme, on en est où ?.
Séance du Grand Conseil du mardi 11 novembre 2025, point 3.3 de l'ordre du jour
Texte déposé
Un article du journal 24Heures, daté du 23 octobre dernier, rappelle que 15% de la population rencontre des problèmes avec la lecture, le calcul et la résolution de problèmes. Parmi ces adultes, 46% n’ont pas de formation post-obligatoire. Dans son programme de législature 2022–2027, le Conseil d’État a inscrit parmi ses priorités le déploiement d’un plan d’action contre l’illettrisme, en particulier dans le domaine de la formation des adultes. Si certaines mesures relèvent du DSAS (Département de la santé et de l’action sociale), notamment les mesures d’insertion sociale (MIS) destinées à un public bénéficiaire de l’aide sociale, dans une perspective plus large, quelles actions concrètes ont été entreprises à ce jour, en particulier par la Direction générale de l’enseignement post obligatoire (DGEP) pour faciliter l’accès aux formations en compétences de base à des adultes en situation d’illettrisme ?
Transcriptions
Question orale Nathalie Jaccard au nom Géraldine Dubuis, Felix Stürner, Vincent Bonvin - Actions contre l’illettrisme, on en est où ? (25_HQU_126)
Un article du journal 24heures, daté du 23 octobre dernier, rappelle que 15% de la population rencontre des problèmes avec la lecture, le calcul et la résolution de problèmes. Parmi ces adultes, 46% n’ont pas de formation post-obligatoire. Dans son programme de législature 2022–2027, le Conseil d’Etat a inscrit parmi ses priorités le déploiement d’un plan d’action contre l’illettrisme, en particulier dans le domaine de la formation des adultes. Si certaines mesures relèvent du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS), notamment les mesures d’insertion sociale (MIS) destinées à un public bénéficiaire de l’aide sociale, dans une perspective plus large, quelles actions concrètes ont été entreprises à ce jour, en particulier par la Direction générale de l’enseignement post-obligatoire (DGEP) pour faciliter l’accès aux formations en compétences de base à des adultes en situation d’illettrisme ?
En préambule, il est difficile de traiter de manière exhaustive une thématique aussi complexe dans le cadre des questions orales. Les causes, les dispositifs d’accompagnement, les acteurs impliqués et les besoins des publics concernés sont multiples et souvent imbriqués. Le canton de Vaud agit sur plusieurs niveaux.
Sur le plan préventif, cette action débute au sein de l’école obligatoire, où l’apprentissage de la lecture et de l’écriture constitue un objectif central des programmes d’enseignement. En parallèle, lorsque les difficultés persistent à l’âge adulte, le Canton déploie des mesures de formation continue destinées à renforcer les compétences de base en français oral et écrit, ainsi qu’en mathématiques et dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). L’action cantonale en matière de lutte contre l’illettrisme repose sur une étroite collaboration interservices et interdépartementale permettant d’assurer la complémentarité des interventions publiques. Un investissement annuel important, mobilisé par les services cantonaux concernés, permet de former près de 10’000 personnes chaque année, toutes actions confondues. Depuis 2017, la DGEP met en œuvre un programme cantonal pour l’encouragement aux compétences de base, cofinancé par la Confédération. Ainsi, dans le périmètre de la lutte contre l’illettrisme, elle intervient à un niveau avancé en continuité avec les actions menées par d’autres services cantonaux. En effet, agissant de manière subsidiaire, elle accompagne les adultes souhaitant s’engager dans une démarche de qualification professionnelle pour lesquelles un dernier appui s’avère nécessaire avant l’entrée dans une formation certifiante.
Les actions concrètes menées par la DGEP dans le domaine des compétences de base et de la lutte contre l’illettrisme s’articulent autour de quatre axes principaux : informer, conseiller et orienter les adultes dans leur projet de formation ; faciliter l’accès à des tests gratuits de français ; préparer les candidats à l’entrée en formation certifiante de secondaire II, notamment par un soutien financier permettant aux bénéficiaires d’accéder à des cours ; enfin, soutenir les adultes tout au long de leur parcours de formation. A titre d’exemple, en 2024, le dispositif mis en place en matière d’encouragement aux compétences de base a permis de financer 190 cours et de soutenir environ 3’000 adultes pour un budget de plus d’un million de francs.
Les actions présentées témoignent d’un engagement durable du canton de Vaud pour garantir l’accès aux compétences de base nécessaires, à l’autonomie et à l’intégration sociale et professionnelle. La DGEP se tient volontiers à la disposition de Mme la députée pour toute information supplémentaire ou l’approfondissement de ces points.
Je remercie le conseiller d’Etat pour sa réponse complète. Avant d’avoir les compétences de base, certains adultes doivent sortir de l’illettrisme. Avez-vous une stratégie pour aider à passer de ce stade de l’illettrisme aux compétences de base ?
Retour à l'ordre du jourJe l’ai dit à l’instant : depuis 2017, la direction générale met en œuvre un programme cantonal pour l’encouragement aux compétences de base, cofinancé par la Confédération. Dans ce périmètre de lutte contre l’illettrisme, des tests sont bien entendu opérés au préalable pour détecter puis faciliter l’accès à ces programmes.