Relations de l’Etat avec les communautés religieuses
La Constitution vaudoise de 2003 (art. 171) permet à l’État d’établir des partenariats avec certaines communautés religieuses. Ces partenariats ont pour but de reconnaître la dimension spirituelle de chaque personne, de renforcer la cohésion sociale et de mieux intégrer la diversité religieuse présente dans le canton de Vaud.
Ce partenariat se concrétise par un statut particulier appelé « reconnaissance d’intérêt public ». Cette reconnaissance est officialisée par une loi propre à chaque communauté religieuse qui est, ou pourrait être, reconnue légalement d’intérêt public.
Pour en savoir davantage sur la reconnaissance d'intérêt public
Communauté israélite de Lausanne et du canton de Vaud (CILV)
La présence juive dans la région, alors appelée Helvétie, remonte à l’époque de l’invasion des légions romaines. Au Moyen Âge, les Juifs étaient souvent exclus de la société : ils ne pouvaient pas posséder de biens immobiliers ni exercer certains métiers. Cependant, ils ont obtenu certains droits en payant des taxes, comme le montre une charte de 1419 signée par Guillaume de Challant, évêque de Lausanne.
C’est à partir de la Révolution française que les Juifs ont pu progressivement intégrés à la société vaudoise de façon pleine et entière. Ils ont fondé plusieurs communautés structurées : à Avenches en 1826, Lausanne en 1848, Yverdon en 1856, Vevey en 1904 et Montreux en 1917. À l’époque, chaque communauté avait son propre lieu de culte. Aujourd’hui, seule la synagogue de Lausanne, inaugurée en 1910, est encore en activité et organise la plupart des activités cultuelles et culturelles de la communauté juive dans le canton.
Reconnaissant cet ancrage historique et l’importance de la communauté juive, la Constitution vaudoise de 2003 a donné à la Communauté israélite de Lausanne, devenue à cette occasion la Communauté israélite de Lausanne et du canton de Vaud (CILV), le statut d’« institution d’intérêt public ». Cette reconnaissance est complétée par la loi de 2007 sur la Communauté israélite de Lausanne et du canton de Vaud (LCILV), qui définit les modalités du partenariat entre le Canton et la CILV.
En tant que communauté religieuse reconnue d’intérêt public, la CILV bénéficie d’un soutien financier de l’État, défini dans la convention de subventionnement (pdf, 232 Ko) conclue avec le Canton.