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Dermatose nodulaire contagieuse (DNC ou Lumpy Skin Disease)

Etat le 20 octobre 2025

Après être apparue en Italie (Lombardie et Sardaigne), la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a fait irruption en France fin juin 2025. Plusieurs cas de ont été confirmés à proximité de la frontière suisse, dans la région du Lac du Bourget (Savoie). Cette maladie virale hautement contagieuse touche les bovins et se transmet par des insectes piqueurs (moustiques, mouches etc) ou par contact en animaux. Elle se caractérise par des lésions cutanées spécifiques ainsi que de la fièvre et entraine une diminution de la production de lait. Elle n’est pas dangereuse pour l’être humain.

Afin d’empêcher la propagation de l’épizootie, des zones de surveillance de 50 km de rayon ont été mises en place autour des foyers. Les zones de surveillance impliquent la vaccination obligatoire et la restriction de déplacement des bovins se trouvant dans ces aires.

La multiplication des cas en France entre début juillet et début septembre 2025 a mené à une extension progressive des zones : Haute-Savoie, Savoie, Ain, canton de Genève, Terre-Sainte, les régions de Champéry, Finhaut et Ferret en Valais, les communes vaudoises d’Arnex-sur-Nyon, Borex, Chéserex, Crans, Crassier, Eysins, Gingins, Grens, La Rippe, Nyon, Signy-Avenex et le pâturage de la Pile Dessus sur la commune de St-Cergue. (Communiqué de presse du 8 septembre 2025).   

Peu après avoir détecté un cas dans les Pyrénées-Orientales (en relation avec des foyers au nord-est de l’Espagne), les autorités françaises ont confirmé le 11 octobre 2025 un nouveau foyer de DNC dans un élevage de la commune d’Écleux, dans le département du Jura. Une nouvelle zone réglementée de 50 km de rayon a été instaurée autour de ce foyer, couvrant une partie des départements du Jura, du Doubs, de la Haute-Saône, de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire). Elle ne recouvre cependant pas les zones précédemment définies.

Par conséquent, cette nouvelle zone française n’a pas d’incidence sur les zones de restriction franco-suisses établies entre juillet et septembre. Les bovins se trouvant dans ces zones déjà définies ne sont donc pas concernés par de nouvelles restrictions.

En revanche, les bovins actuellement détenus dans cette nouvelle zone de restriction en France sont en train d’être vaccinés et des restrictions de déplacement sont applicables. Cela signifie que les bovins suisses, à savoir ceux qui pâturent pendant la saison estivale en France (pacage franco-suisse), ne peuvent pas quitter la France avant 28 jours après la vaccination. Passé ce délai, ils pourront regagner leurs exploitations d’origine en Suisse, mais seront maintenus sous séquestre à leur retour. Ce sont quelque 700 bovins vaudois qui sont concernés et qui se trouvent sur les territoires entre la commune de Lac-des-Rouges-Truites et la commune de Verrières-de- Joux.

Entre le 11 octobre et le 14 octobre, de nouveaux foyers ont été détectés dans les départements du Jura et de l’Ain, probablement en lien avec le foyer d’Ecleux. Le fait que ce foyer soit dans une zone jusque-là indemne suggère qu’il peut y avoir des voies de propagation ou de diffusion non encore complètement maîtrisées (notamment les mouvements de bovins).

Face à la progression de la maladie, le Ministère français de l’Agriculture a annoncé le 17 octobre 2025 plusieurs mesures exceptionnelles, telles que l’interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain ou l’interdiction des rassemblements et marchés bovins. Ces mesures s’appliquent du 18 octobre au 4 novembre 2025, sous réserve de l’évolution de la situation sanitaire.

Recommandations pour le canton de Vaud

Aucun cas n’a été détecté en Suisse à ce jour. Toutefois, la proximité géographique des foyers français justifie une vigilance renforcée dans les exploitations vaudoises. Ainsi, la Direction des affaires vétérinaires exhorte les éleveurs ayant ramené depuis le 10 septembre des bovins en Suisse en provenance de la nouvelle zone réglementée - mais également tous les détenteurs de bovins vaudois - de surveiller quotidiennement l’état de santé de leurs animaux et de signaler immédiatement à leur vétérinaire tout signe suspect (fièvre, baisse de production, nodules). Un renforcement des mesures de biosécurité et de lutte contre les insectes vecteurs est également fortement recommandé.

Bien entendu, la Direction des affaires vétérinaires suit étroitement l’évolution de la situation en coordination avec l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et les autorités françaises.

Zones réglementées vaudoises

20251020_Zones réglementées vaudoises_Carte

Zones réglementées françaises

Zones réglementées françaises

FAQ

La maladie

Qu’est-ce que la dermatose nodulaire contagieuse ?

Selon l’ordonnance sur les épizooties, la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est une épizootie hautement contagieuse touchant les bovins, les buffles et les bisons. L’agent infectieux est un virus, principalement transmis par des piqûres d’insectes, mais peut également survenir par contact direct entre deux animaux. Elle entraine des pertes économiques principalement dues à la baisse de la production laitière (jusqu’à 100%) et aux atteintes des cuirs.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

La période d’incubation est de 28 jours. Les infections peuvent revêtir des formes très diverses, de discrète à sévère, avec des symptômes graves. Dans la phase initiale une fièvre élevée (> 41°C), une hypertrophie des ganglions lymphatiques, une baisse de la production laitière sont les principaux symptômes. Une dépression, de l’anorexie et des écoulements nasal et oculaire peuvent également être présents. Des nodules douloureux d'un diamètre de 0,5 à 5 cm peuvent se développer sur le corps entier après 4 à 20 jours, surtout à la tête, à la nuque, au pis, aux organes génitaux, au périnée et aux membres. Du sérum est exsudé. Après environ deux semaines, les lésions présentent une nécrose centrale caractéristique qui peut être profonde. De la boiterie, des avortements peuvent aussi apparaitre. La maladie est toutefois très rarement mortelle.

Quels sont les animaux concernés par cette maladie ?

Seuls les bovins, les buffles et les bisons peuvent être infectés.

Comment la maladie se transmet-elle ?

La DNC se transmet principalement par des insectes piqueurs (moustiques, mouches etc). Le virus se trouve dans les lésions cutanées, dans la salive, dans les sécrétions nasales et oculaires, dans le sperme et dans le lait des animaux infectés. Elle peut également se transmettre de manière direct entre les animaux infectés ou avec des objets contaminés.

Existe-t-il un risque pour l’être humain ?

Non, cette maladie n’est pas dangereuse pour l’homme. Il ne peut pas être infecté. La consommation de produits carnés provenant d’animaux infectés ou vaccinés ne présente pas de risque pour la santé.

Les mesures

Quelles sont les mesures prises actuellement dans la zone de surveillance ?

L’Ordonnance de l’OSAV instituant des mesures contre la dermatose nodulaire contagieuse décrit les mesures mises en place actuellement en Suisse.

Dans la zone de surveillance, les animaux sont vaccinés (obligation). Des restrictions aux mouvements d’animaux et de sous-produits animaux sont également appliquées.

Les déplacements directement vers un abattoir vaudois sont autorisés, si les conditions suivantes sont remplies : aucun cas de DNC déclaré dans la zone dans les 15 derniers jours, animaux ne présentant aucun symptôme et document d’accompagnement en cas d’épizootie (document d’accompagnement rose) fourni par le/la vétérinaire-délégué/e.

Des déplacements hors de la zone de vaccination peuvent être réalisés sous certaines conditions décrites dans l’Ordonnance mentionnée précédemment et résumées dans le tableau ci-dessous.

Mouvements entre zones_bref_28.08.2025_1

Quelles sont les conditions liées au retour d’estivage ?

Les conditions liées au retour d’estivage sont résumées dans le tableau ci-dessous.

Mouvements entre zones_bref_28.08.2025_2

Quelles mesures préventives peuvent être mises en place ?

Des mesures pour empêcher l’infestation et la prolifération d’insectes vecteurs de la DNC, ainsi que des mesures de biosécurité nécessaires pour protéger les exploitations contre l’introduction et la dissémination de l’agent pathogène sont fortement recommandées.

Voici quelques mesures permettant de réduire le risque :

  • Installer des moustiquaires dans les bâtiments d’élevage ou sur les fenêtres ;
  • Utiliser des insecticides ou des répulsifs ;
  • Eloigner les animaux des zones humides ou eaux stagnantes ;
  • Surveiller étroitement l’état de santé de ses animaux ;
  • Annoncer immédiatement tout cas suspect à son vétérinaire traitant (conformément à l’art. 11 de la loi fédérale sur les épizooties et de l’art. 64 de l’ordonnance sur les épizooties).

Que faire en cas de suspicion ?

Il est du devoir des détenteurs et vétérinaires d’annoncer les cas suspects au service vétérinaire (conformément à l’art. 11 de la LFE et à l’art. 64 de l’OFE). Après accord, ces suspicions sont vérifiées par un dépistage sanguin et sur d’écouvillons.

Vaccination

En quoi consiste la stratégie de vaccination ?

La Suisse ne vaccine que dans les zones de surveillance officiellement définies, qui correspondent également aux zones de vaccination. Cette stratégie se fonde sur l’expérience acquise lors des foyers de DNC survenus en Europe du Sud-Est/Balkans entre 2015 et 2017. Cette expérience a montré qu’une vaccination dans un rayon de 50 kilomètres autour des foyers de la maladie permettait d’endiguer efficacement sa propagation, en créant une barrière immunitaire autour des foyers déclarés en France.

La vaccination est obligatoire pour les bovins, les buffles et les bisons des zones réglementées. Elle est prise en charge par les autorités vétérinaires. Les données de vaccination transmises par les vétérinaires seront saisies dans le système d’information dédié.

Elle consiste en une seule injection sous-cutanée réalisée par le vétérinaire. L’immunité atteint son niveau optimal 28 jours après l’injection.

Quels sont les délais d’attente après administration de ces vaccins ?

Le délai d’attente pour la viande dépend du vaccin administré :

  • pour Bovilis Lumpyvax-E : aucun délai ;
  • pour OBP Lumpyskin Disease : 21 jours.

En ce qui concerne le délai d’attente pour le lait, il n’y en a aucun pour ces vaccins.

Une exploitation agricole située en dehors de la zone de surveillance peut-elle faire vacciner ses animaux ?

Non, seules les exploitations situées dans la zone de surveillance doivent faire vacciner leurs animaux. La vaccination n’est pas autorisée en dehors des zones réglementées.

Qui prend en charge les coûts de la vaccination ?

Les coûts liés à la vaccination sont pris en charge par les autorités vétérinaires. Il n’y aura pas de coûts d’intervention pour les éleveurs.

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