Les résultats préliminaires de l’étude menée auprès de la population du canton pour comprendre comment se transmet le coronavirus confortent la stratégie des autorités

Communiqué de presse

Etat de Vaud

Publié le 08 juin 2020

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Etudes sérologiques SérocoViD

Seuls 7% des Vaudois ont été infectés par le coronavirus et ont développé des défenses immunitaires. C’est ce que révèlent les résultats préliminaires de l’étude SérocoViD menée par Unisanté, sur mandat du Département de la santé et de l’action sociale (DSAS). Le risque de transmettre le virus à ses contacts est par contre élevé. Les mesures mises en place par le Conseil d’Etat restent cruciales pour endiguer l’épidémie.

Menée depuis début mai par Unisanté auprès d’un échantillon représentatif de la population vaudoise, l’étude SérocoViD vise à comprendre la manière dont le nouveau coronavirus, qui provoque la COVID-19, se transmet au sein de la population, afin de guider les autorités politiques et de santé publique pour prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie. En mesurant le taux d’anticorps dans le sang, cette étude permet d’estimer la proportion de la population qui a été infectée et a donc développé des défenses, le nombre de contacts à qui une personne malade a transmis le virus, ainsi que la part des personnes infectées qui n’ont jamais présenté de symptômes, en particulier parmi les enfants. L’étude doit en outre permettre de mieux comprendre si la présence d’anticorps protège d’une nouvelle infection et si cette protection dépend du taux d’anticorps produits. 

Sept pour cent des Vaudois ont été infectés par le coronavirus

Les résultats préliminaires de l’étude SérocoViD révèlent qu’environ 7% des Vaudois ont été infectés par le coronavirus et ont développé des défenses immunitaires (avec un degré de précision de plus ou moins 3%). En comparaison, les derniers tests menés par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont révélé une séroprévalence de 10%. Les deux études sont intégrées dans le projet national Corona Immunitas, coordonné par l’Ecole Suisse de Santé Publique (SSPH+). On considère qu’un taux de 50 à 60% de personnes infectées permet de limiter la propagation du virus et un taux de 80 à 90% de l’empêcher. Ces résultats sont préliminaires et portent sur un panel de personnes invitées ayant déjà accepté de participer à l’étude (un tiers des 800 à 1'000 personnes tirées au sort dans le registre de la population de l’Office Fédéral de la Statistique qu’Unisanté espère recruter pour cette partie de l’étude).

Un risque sur 2 d’avoir été infecté lorsqu’on vit sous le même toit qu’une personne malade

Les personnes malades de la COVID-19 ont en moyenne infecté la moitié des personnes vivant sous le même toit. Recommandées dès le début de la pandémie par les autorités sanitaires et politiques, la mise en isolement de la personne malade et la quarantaine de tous ses contacts proches, en particulier ceux qui vivent sous le même toit, restent donc indispensables. 

Un risque sur 6 d’avoir été infecté lors d’un contact étroit avec une personne malade.

L’enquête d’entourage menée auprès des contacts des personnes malades de la COVID-19 qui ne vivent pas sous le même toit révèle un taux moyen d’infection qui, bien que beaucoup plus faible que pour celles qui vivent sous le même toit, reste élevé, à environ 15%. Ces personnes sont celles qui étaient restées au moins 15 min à moins de 2 mètres de la personne malade. Ces résultats soutiennent la décision prise par les autorités sanitaires d’effectuer des enquêtes d’entourage pour chaque malade de la COVID-19, et l’importance du maintien des gestes barrières.

Conséquence : la prudence reste de mise

Grâce aux mesures de semi-confinement, l’épidémie de COVID-19 s’essouffle. Toutefois, en l’absence de traitement et de vaccination, la prudence reste de mise. Une part importante de la population est en effet particulièrement vulnérable à l’infection et le taux de séroprévalence est, à ce jour, faible. Lorsque surviennent des cas de COVID-19, il faut être en mesure de les identifier et de les isoler le plus rapidement possible.

Stratégie d’endiguement de l’épidémie : bloquer la chaîne de transmission du virus

Avec les mesures de déconfinement, le Canton a mis en place une stratégie d’endiguement impliquant le diagnostic précoce et élargi à toutes les personnes symptomatiques, ainsi qu’un traçage complet des chaînes de transmission du virus. Le test (frottis nasal) n’est désormais plus recommandé aux seules personnes vulnérables, comme durant la phase aiguë de l’épidémie. En coordination avec les cantons voisins, le Canton de Vaud estime essentiel de se donner les moyens de favoriser l’accès aux tests et de détecter dès le début une nouvelle hausse des infections, afin de pouvoir contenir rapidement une nouvelle flambée de l’épidémie.

Le Conseil d’Etat invite ainsi toutes les personnes présentant des symptômes de coronavirus à se faire diagnostiquer rapidement, afin d’éviter une reprise de l’épidémie COVID-19. Les Vaudois peuvent pour cela effectuer le www.coronacheck.ch puis se rendre dans l’un des 13 centres déployés sur l’ensemble du territoire. Les cas positifs sont mis en isolement et leurs contacts mis en quarantaine pour bloquer la chaîne de transmission du virus. Ce dispositif porte, dans un premier temps, sur la période de mai à août 2020. 

Participation à l’étude SérocoViD : dites oui

Les personnes contactées par courrier pour participer à l’étude SérocoViD sont encouragées à répondre oui. Les résultats donnés aujourd’hui portent sur un nombre relativement restreint de personnes et sont donc encore imprécis. Ils ne permettent notamment pas de connaître les différences entre les enfants, les adultes et les personnes âgées. Le suivi de l’évolution de l’immunité dans la population est crucial pour anticiper et planifier la réponse de santé publique et permettre aux autorités de continuer à prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie.

Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud

Renseignements pour la presse uniquement

  • DSAS, Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat
  • DSAS, Dr Eric Masserey, Médecin cantonal adjoint, Direction générale de la santé

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