Payerne : découverte des fondations de la Porte de Berne dans le cadre des travaux de la Grand’Rue
Communiqué de presse
Publié le 05 décembre 2025
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Archéologie
Des vestiges de la Porte de Berne, ancien ouvrage marquant l’entrée médiévale de la ville de Payerne, ont été mis au jour au cœur de la Grand’Rue dans le cadre des travaux d’installation du chauffage à distance communal. Les fouilles archéologiques, menées depuis la semaine dernière par la Direction de l’archéologie cantonale, ont mis en évidence les fondations d’une porte fortifiée d’envergure, disparue au XIXe siècle.
Les premiers relevés indiquent que la Porte de Berne - également appelée Porte de Plagneux - se présentait sous la forme d’un ensemble défensif constitué de trois seuils successifs. Cette entrée faisait partie de la dernière enceinte fortifiée de Payerne, dont le tracé est particulièrement bien conservé. « Selon nos premiers constats, la Porte de Berne s’étendait sur une longueur d’environ douze mètres à l’intérieur de la Grand’Rue et était précédée d’un pont enjambant le fossé défensif. La mise au jour de ces fondations nous permet d’appréhender concrètement la volumétrie de cet ouvrage monumental », souligne Jordan Anastassov, nouvel archéologue cantonal vaudois. « D’autres structures mises au jour suggèrent également la présence d’un éventuel pont-levis. Ces caractéristiques pourront désormais être comparées à d’autres exemples conservés en élévation dans la région, notamment à Morat, Estavayer-le-Lac, ou même Fribourg », poursuit-il.
Les blocs mis en évidence correspondent aux fondations d’une porte haute d’environ quinze mètres et large d’une dizaine de mètres, dont l’aspect est connu grâce à quelques représentations anciennes. Une ancienne canalisation en bois a également été extraite du chantier ; sa datation pourra peut-être contribuer à affiner la chronologie de la muraille, attestée dès le XIIIe siècle. L’intervention archéologique, enclenchée dès la découverte, a nécessité un ralentissement temporaire du chantier. Si une partie des vestiges doit malheureusement être démontée pour permettre le passage des conduites du chauffage à distance, les autorités cantonales et communales travaillent de concert pour conserver in situ le maximum des fondations. « La découverte de ces vestiges médiévaux est unique pour Payerne : elle permet de documenter un élément majeur de notre histoire urbaine. Nous avons adapté le chantier pour préserver au mieux ce patrimoine, tout en limitant l’impact pour les riverains et les commerces », déclare Jacques Henchoz, conseiller municipal en charge des infrastructures, des travaux publics et domaines. « À ce stade, le chantier ne devrait être prolongé que d’environ quinze jours », précise-t-il.
Bureau d'information et de communication de l'État de Vaud
Renseignements pour la presse uniquement
- DEIEP, Jordan Anastassov, archéologue cantonal, Direction générale des immeubles et du patrimoine, 021 316 02 44
- Jacques Henchoz, Conseiller municipal, Ville de Payerne, 026 662 65 41
