FAQ
Maternité
- J'aimerais allaiter mon enfant aussi longtemps que possible, est-ce conciliable avec mon travail?
- La loi sur le travail dit que l'employeur doit accorder le temps nécessaire à l'allaitement. Si vous tirez votre lait ou allaitez sur votre lieu de travail, le temps consacré est compté comme temps de travail. Si vous vous déplacez pour allaiter, la moitié du temps consacré sera compté comme temps de travail.
Certains employeurs prévoient un congé d'allaitement suite au congé maternité. - Mon enfant est malade, ai-je le droit à un congé payé?
A moins que vous soyez au bénéfice d'un règlement plus favorable de votre employeur, vous avez le droit à un congé rémunéré de trois jours au maximum pour le temps nécessaire à la garde d'un enfant malade, sur présentation d'un certificat médical.
- Lors d'un entretien d'embauche, on me pose des questions sur mon désir d'avoir des enfants, suis-je obligée de répondre ?
Non, vous n'avez pas l'obligation de parler de vos projets. Vous pouvez même, si vous estimez cela opportun, rester vague, ne rien dire du tout, voire cacher la vérité. En effet, les questions sur la vie privée ne sont acceptables que dans la mesure où elles ont un rapport direct avec le futur cahier des charges. Ainsi, si vous répondez à une offre d'emploi concernant un poste de pasteur-e, il est normal qu'on vous pose des questions sur vos convictions religieuses; ou, si le poste pourrait représenter un danger en cas de grossesse, vous vous devez d'indiquer votre état ou vos projets à moyen terme.
Je suis enceinte, dois-je en parler à mon employeur au moment de l'entrée en service ou plus tard?
Non, vous n'y êtes pas contrainte sauf si votre travail pourrait porter atteinte à votre santé ou mettre en péril votre grossesse.
Rédaction égalitaire
- Les mots pompière, successeuse, écrivaine sont-ils bien français?
- La féminisation des termes professionnels n'a pas été laissée au hasard. Elle obéit à des règles précises, répertoriées dans "Ecrire les genres" (Guide romand d'aide à la rédaction administrative et législative épicène). Les règles de féminisation romandes sont incluses dans les grammaires françaises. Pour successeuse par exemple, les dénominations passent de —EUR en —EUSE lorsque la racine remonte à un verbe. On peut alors en tirer des participes présents en remplaçant —EUR par —ANT (chanteur, chantant). Cette règle s’applique également lorsqu’il s’agit d’une transposition d’un terme d’origine anglaise ; assesseur passe à assesseuse ; chauffeur passe à chauffeuse ; entraîneur passe à entraîneuse ; footballeur passe à footballeuse ; rapporteur passe à rapporteuse ; sapeur passe à sapeuse...
- Doit-on vraiment utiliser les tirets?
- Les tirets insérés à l'intérieur des mots permettent de produire des formes visiblement mixtes. Ce procédé est particulièrement utile quand on veut être bref, quand on a affaire à des mots dont les variantes féminine et masculine ne se distinguent que très légèrement sur le plan phonique - voire uniquement sur le plan orthographique. En effet, il est conseillé de ne pas abuser des formulations écrites qui n’ont pas de correspondant oral. D'autre part, il n’est pas souhaité lorsqu’il produit des formes qui ne sont pas lisibles à haute voix. Il peut poser problème sur le plan typographique dans la mesure où il est interprété par les traitements de texte comme un élément séparable. C’est pourquoi certaines personnes le remplacent par un point central, qui est à chercher parmi les caractères spéciaux (ex.: les étudiant∙e∙s)
Salaire, travail rémunéré, chômage
- Quelle est la différence salariale entre femmes et hommes dans le canton de Vaud?
- a) Dans le secteur privé
En 2004, le salaire mensuel des hommes (5678 francs) était supérieur de 18% en moyenne à celui des femmes (4800 francs). - b) Dans l'administration vaudoise
L'Etat de Vaud applique le principe de l'égalité des salaires pour chaque fonction. Mais même si l'administration vaudoise emploie une majorité (plus de 56%) de femmes, 75% d'entre-elles occupent des fonctions classées dans le bas de l'échelle des salaires. A l'inverse, les plus hautes fonctions occupent environ 20% des hommes, contre 4 à 5% de femmes seulement. - Quelle est la part de femmes occupant des postes de cadres?
- Sur le territoire vaudois, 4,2% de femmes occupaient un poste de dirigeante ou de cadre en 2005, contre 11% d'hommes. Au niveau suisse, ces chiffres sont de 4,6% de femmes pour 9,2% d'hommes.
- Dans l'administration cantonale, 4 à 5% de femmes occupent les plus hautes fonctions, pour 20% de cadres masculins. En 2005, le pourcentage des femmes occupant un poste de cheffe de service était inférieur à 12% et le pourcentage de femmes colloquées à partir de la classe 24 (hormis les enseignantes) s’élevait à 27%.
- Quel est le pourcentage de femmes au chômage dans le canton de Vaud?
- Les femmes représentent 56% des personnes au chômage (et également 46% de la population active, soit les personnes au travail et celles au chômage). En 2004 dans le canton de Vaud, le taux de chômage des femmes était de 5,5% (5,3% pour les hommes). En Suisse et dans la plupart des pays européens, le taux de chômage féminin est légèrement supérieur à celui des hommes.
- Quels facteurs fragilisent les femmes sur le marché du travail?
- Un faible niveau de formation handicape les femmes face au chômage. Dans le canton de Vaud, 45% des femmes inscrites au chômage n'ont pas dépassé la scolarité obligatoire, pour 30% d'hommes. Le manque de places en garderie est un obstacle à l'intégration des femmes sur le marché du travail. En 2000, plus de la moitié des chômeuses étaient mères d'enfants de moins de sept ans; leur taux de chômage était supérieur de trois points à celui des femmes sans enfant d'âge égal.
- Quelle est la part de femmes sous-employées?
- Près d'une femme sur trois travaillant à temps partiel souhaite augmenter son taux d'activité. Seuls 4% des hommes actifs sont dans ce cas.