02.09.2008

Ollon : jeunes délinquants punis par les Autorités communales

Les autorités communales d'Ollon punissent, à des travaux d'utilité publique, quatre jeunes de la région ayant commis des dommages à la propriété au préjudice de la commune en juillet 2007 et mars 2008. En collaboration avec la division prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise, la municipalité a appliqué le concept des conciliations extrajudiciaires.

En collaboration avec la division prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise, la Municipalité d'Ollon a punis quatre jeunes de la région à des "travaux au service de la population" selon le concept de conciliations extrajudiciaires. Ces jeunes, âgés de 16 à 17 ans, ayant commis des dommages à la propriété sur des biens de la commune en juillet 2007 et mars 2008, les Autorités d'Ollon ont convenu, avec les auteurs, des peines à exécuter, soit un jour complet de travail, voir deux jours pour certain, en fonction des dégâts commis. Ces travaux sont en relation, dans la mesure du possible, avec les dommages causés.

L’un d’entre eux a exécuté une journée de nettoyage aux abords de l’école, suite à des graffitis réalisés sur les murs. Pour les trois autres, responsables du saccage d’une haie, ils ont passé deux jours, encadrés par les hommes du service des forêts, à couper et arracher des plantes sur les alpages communaux.

Ces jeunes ont effectué les travaux dans un bon état d’esprit et à la satisfaction des personnes responsables de leur encadrement. La pénibilité des tâches à accomplir a certainement été l’élément le plus surprenant pour ces adolescents. La police et les Autorités espèrent que ces mesures porteront leurs fruits en faisant prendre conscience aux jeunes de la bêtise de leurs actes et les dissuade de recommencer. La municipalité a retiré ses plaintes pénales auprès du Tribunal des mineurs.

Les conciliations extrajudiciaires, qu'est que c'est ?

La conciliation extrajudiciaire se matérialise par un accord privé entre un membre de la municipalité représentant la commune lésée et l'auteur d'un dommage avec ses parents pour les mineurs, en vue d'obtenir une réparation en nature (travaux au service de la population) et éventuellement un dédommagement financier.

Ce concept ne s'applique que pour des délits poursuivis sur plainte (dommages à la propriété et insultes entre autres). Si la commune ne connaît pas l'auteur, elle peut déposer plainte dans un premier temps et négocier par la suite le retrait de la plainte à la condition que le jeune auteur exécute des travaux au service de la population, définis par la commune. Si elle connaît l'auteur, elle peut convenir rapidement avec les parents d'un tel arrangement et ne pas déposer plainte. Elle va cependant se réserver le droit de déposer plainte si le travail exigé n'a pas été accompli ou a été mal fait.

Un contrat est signé par le jeune auteur, son représentant légal et le représentant de la commune. L'intérêt d'une telle mesure est constitué par la rapidité et la proximité de la réaction. De plus, il n'y a aucune suite judiciaire pour l'auteur.

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