Lacs et cours d'eau (espace réservé aux eaux, cheminement, entretien, aménagement, hydrologie)
Sommaire
- Les lacs, leurs rives et les cours d'eau
- La Venoge
- Activités de loisir dans les lacs, le long des rives et dans les cours d'eau
- Cheminement riverain public
- Espace réservé aux eaux
- Aménagement des cours d'eau (protection contre les crues, renaturation, ruissellement)
- Le projet Rhône 3 dans le Chablais
- Autres projets d'aménagement
- Entretien des cours d'eau
- Hydrologie - Hydrométrie
Les lacs, leurs rives et les cours d'eau
Le canton veille à :
- préserver le maximum de rives encore naturelles et la faune qui y habite
- entretenir les rives (pdf, 714 Ko)
- contrôler les constructions nouvelles, les aménagements de rive, etc.
- faciliter au public l'accès aux rives
- contrôler et régulariser les niveaux des lacs
- délivrer les autorisation de dragage et d'immersion de matériaux de dragage dans les lacs
- limiter l'accès de certaines rives par la voie lacustre, notamment durant les périodes importantes de nidification
- contrôler les activités de loisir dans le lacs, le long des rives et dans les cours d'eau (baignade, orpaillage, etc.)
Les principaux lacs vaudois
Vestiges de la dernière glaciation, qui a pris fin il y a moins de 20'000 ans, les lacs vaudois ont contribué à façonner une topographie variée et subtile, qui participe à la réputation, à la richesse et à la beauté des paysages de notre canton.
Le Léman
Le Léman constitue la plus grande réserve d'eau douce de toute l'Europe occidentale. 90% de son eau lui parvient par le Rhône et trouve son origine dans le massif des Alpes.
La commission internationale franco-suisse pour la protection des eaux du Léman (CIPEL) coordonne les actions des gouvernements en faveur du Léman et veille très activement sur son devenir. Le site de la CIPEL offre une abondante information sur l'état du lac.
De nombreuses autres organisations issues de la société civile (Fipal, Conseil du Léman, Léman Pêche, ASL), ainsi que d'autres associations, pêcheurs, etc) se sont également structurées autour de son existence.
Les lacs de Neuchâtel et Morat
Les lacs de Neuchâtel et Morat se situent sur le Plateau Suisse, au pied de l'arc intérieur jurassien. Ils ont été eux aussi façonnés par les derniers glaciers et sont reliés entre eux ainsi qu'avec le lac de Bienne par un réseau de canaux artificiels construits lors de la 2ème correction des eaux du Jura. Leur fonctionnement hydrologique est ainsi étroitement lié. Un accord intercantonal permet de réguler les débits pour diminuer fortement les fluctuations de niveau et réduire dans toute la mesure du possible les dommages dus aux crues.
La rive sud du lac de Neuchâtel se trouve encore en grande partie dans un état naturel très bien conservé. On y trouve le plus grand marais lacustre de Suisse, la Grande Cariçaie, abritant une faune et une flore d'une richesse exceptionnelle.
Les lacs de Joux et Brenet
Les deux principaux lacs de la Vallée de Joux se situent dans la partie sud du Jura Suisse. Leur niveau d'eau a été régulé depuis le début du 20ème siècle et ils sont exploités pour la production d'énergie électrique.
Le lac de Brêt
D'origine également glaciaire, Le lac de Brêt est situé à environ 10 km à l'est de Lausanne. A l'origine, le lac n'était alimenté que par le ruissellement et des infiltrations sous-lacustres. Dès 1875, une partie des eaux de la rivière "Le Grenet" est détournée pour alimenter le lac et mieux réguler son niveau. Il fut utilisé d'abord comme réservoir d'eau industrielle et comme source d'énergie motrice et constitue aujourd'hui un des réservoirs d'eau potable, exploité par les Services Industriels de la Ville de Lausanne.
Contrôle et régulation des niveaux des lacs
Durant les siècles passés, les inondations des grandes plaines lacustres étaient fréquentes (Plaine du Rhône, de l'Orbe, de la Broye, de I'Aar par exemple), Ces évènements causant régulièrement destructions et ravages, ont incité les hommes de l'époque à vouloir prendre le contrôle du niveau des lacs.
Ainsi le régime hydrologique des 3 lacs (Neuchâtel, Morat et Bienne) a été régulé avec succès une première fois lors de la "1ère correction des eaux du Jura" datant de 1868-1 891, puis lors d'une deuxième étape (la deuxième correction des eaux du Jura), de 1957 à 1973. Ces corrections ont exigé Ia construction d'importants aménagements, des ouvrages de retenue et de régulation, des canaux nouveaux. Le niveau moyen des 3 lacs a ainsi pu être abaissé d'au maximum 2,4 mètres, libérant d'importantes nouvelles surfaces pour l'agriculture (Seeland) et réduisant drastiquement les risques d'inondations incontrôlées.
Le barrage du "Seujet" à l'aval du pont du Mont-Blanc à Genève régule depuis 1884 le niveau des eaux du Léman entre les cotes 371 .60 et 372.30.
Ces victoires sur les aléas de la nature permettent aujourd'hui d'avoir une maîtrise quasi absolue du niveau des lacs et nous assurent une sécurité contre les inondations jamais atteinte auparavant. Ainsi lors des inondations de 2005, le lac de Bienne a pu se déverser dans celui de Neuchâtel, ce qui a pu limiter les dégâts en aval, notamment en limitant le débit de I'Aar.
Conséquences de ces mesures, le régime hydrologique artificialisé a considérablement tranquillisé le fonctionnement des bassins lacustres, ceux-ci évacuent désormais moins facilement les objets et déchets qui s'y déposent, notamment le long des rives. Aujourd'hui c'est donc l'homme qui doit remplacer le travail de nettoyage anciennement fait par la nature. Il le fait en abaissant périodiquement le niveau des eaux.
Ainsi dans le Léman, toutes les années, une diminution de 50 cm (règlement sur la manœuvre de l'ouvrage de régulation) est prévue (dans la mesure du possible entre le 15 mars et le 15 avril). Les années bissextiles l'abaissement est augmenté à -75, améliorant l'accès pour permettre le nettoyage et l'entretien des rives et des berges.
Les rives
Les rives ont une fonction naturelle fondamentale dans le maintien de l'équilibre écologique d'un lac. Elles sont l'endroit de prédilection où s'installent et se reproduisent de nombreuses espèces. L'emprise humaine s'est fortement renforcée, notamment sur les rives du Léman où les berges naturelles se sont raréfiées, remplacées par des alignements de murs en béton ou d'enrochements. Au contraire, les rives du lac de Neuchâtel, notamment la rive sud sont encore dans un état naturel. Ces aménagements, destinés à protéger les infrastructures humaines de l'érosion naturelle, perturbent les cycles reproductifs de nombreuses espèces et réduisent la biodiversité.
Parfois, au contraire, c'est la main de l'homme qui vient aider la nature. Pour lutter contre l'érosion de la Grande Cariçaie sur la rive sud du lac de Neuchâtel et la disparition à terme de ce site majeur d'importance nationale, refuge de nombreux oiseaux rares et passage de migrations, plusieurs services de l'Etat, en collaboration avec des milieux de protection de la nature, ont réalisé des obstacles artificiels, d'aspect totalement naturel.
Les cours d'eau vaudois
Le canton de Vaud est parcouru par un immense réseau constitué de 6'000 km de rivières. Cela va du ruisselet qui s'écoule en bordure de champ à l'imposant Rhône qui traverse le Chablais.
3'600 km de cours d'eau sont à régime permanent et relativement naturel. Le solde est constitué par des cours d'eau à régime discontinu, le plus souvent situés dans les régions de montagnes. A l'extrême, ce sont de simples fossés, rarement en eau.
Leur état varie du cours d'eau naturel, propre et bien préservé à la cunette en béton, artificielle et totalement stérile. Grâce aux travaux de "renaturation", des tronçons sont remis à ciel ouvert ou désartificialisés et rendus à la nature.
Les travaux de protection contre les crues limitent quant à eux les risques de débordements des cours d’eau.
Liens et documents utiles
- Albums des photos des rives vaudoises (source: Jean-Michel Zellweger)
- Lutter contre l'érosion de la Grande Cariçaie sur la rive sud du lac de Neuchâtel (pdf, 1.41 Mo)
- Acte intercantonal concernant la correction et la régulation de l'écoulement des eaux du Léman (pdf, 24 Ko)
- Règlement sur la manœuvre de l'ouvrage de régularisation du niveau du lac Léman à Genève (pdf, 18.57 Ko)
- Plaquette "Le niveau du Léman varie" (pdf, 1.67 Mo)
- Tableau "Régularisation du Lac Léman" - Année Normale et bissextile (pdf, 24 Ko)
- Régulation des lacs du pied du Jura (OFEV, 2020) (pdf, 548 Ko)
- Barrage de régulation de Port - L’ouvrage majeur de la correction des eaux du Jura (OED, 2013) (pdf, 1.00 Mo)
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Activités de loisir dans les lacs, le long des rives et dans les cours d'eau
La pratique de la baignade est interdite à l’intérieur des ports publics et devant leur accès, sauf dans les zones où elle est spécifiquement autorisée par l’autorité compétente ; elle est également interdite à proximité des débarcadères publics et dans les cas particuliers signalés par le panneau A.10 (art. 78b, RNI).
La pêche est interdite depuis les débarcadères affectés aux services publics de navigation et à proximité immédiate de ceux‑ci (art. 77, RNI).
La pratique de la plongée subaquatique sportive est interdite : sur le trajet habituel des bateaux à passagers prioritaires, devant l’entrée des ports, près des lieux de stationnement habituels, aux autres endroits où la navigation pourrait être gênée, dans les zones réservées au ski nautique et sur tous les sites archéologiques protégés
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Cheminement riverain public
Cadre général
La volonté de tenir libres les bords des lacs et de faciliter au public l'accès aux rives résulte de l'art. 3 de la Loi fédérale sur l'aménagement du territoire (LAT). Ce texte ne donne toutefois aucune prérogative pour l’exiger.
Au niveau cantonal, les différentes lois contenant des dispositions relatives aux lacs et à leurs grèves fixent les objectifs généraux. Protéger les rives en fait partie, de même que faciliter leur accès au public par des chemins pédestres. Les outils de restriction à la propriété contribuent à atteindre cet objectif, à l’image de passages publics devront être réservés le long de la rive et concédés par les propriétaires en échange de l’octroi d’une concession pour un ouvrage tel que port, jetée, ouvrage de défense contre l’érosion, ponton, rail ou lift à bateau.
Les rives des lacs sont par ailleurs l’objet d’intérêts divergents : protection de la biodiversité et du paysage d’une part, offre d’espaces de détente et attrait touristique d’autre part. La mesure E25 du plan directeur cantonal tient compte de cette réalité et prévoit l’élaboration de plans directeurs des rives des lacs afin de coordonner les intérêts en présence. Cette mesure prévoit également que le Canton contribue financièrement aux projets de sentiers riverains publics élaborés par les communes.
Ainsi, la possibilité de cheminer le long des lacs découle plus d'une volonté et d'un choix politiques que d'une obligation légale.
Peut-on cheminer librement au bord des lacs ?
Dans le canton de Vaud, la responsabilité de concrétiser le cheminement riverain public incombe aux communes. Ce dernier ne peut être emprunté librement qu’une fois qu’il a été ouvert au public, au terme d’une procédure spécifique intégrant en particulier l'affectation du sol et une mise à l'enquête publique. Des considérations d’ordre sécuritaire entrent également en ligne de compte.
Dès lors, l’existence d’une servitude de passage en faveur de l’Etat de suffit pas, à elle seule, à conférer au public un accès sur un fonds privé.
Le cheminement riverain public correspond-il au marchepied légal ?
Non, il s’agit de deux notions différentes, même s’il peut arriver qu’elles se confondent parfois sur le terrain.
La loi cantonale sur le marchepied le long des lacs et sur les plans riverains (LML) consacre un espace de deux mètres de large qui doit être laissé libre. Le texte de l'art. 2 de la LML précise que cet espace est réservé uniquement à un cercle restreint de personnes : haleurs, bateliers, navigateurs, pêcheurs. Il s'agit de leur garantir l’accessibilité de cet espace en tout temps, par exemple pour que les navigateurs en détresse puissent y accoster. Cet espace est également utilisé par les douaniers.
Où le public peut-il cheminer au bord du lac et à quels ouvrages a-t-il accès ?
Ni le droit de marchepied, ni les servitudes légales en faveur de l’Etat ne donnent à elles seules un droit d'accès au public sur les parcelles privées. Le propriétaire privé qui interdit aux promeneurs d'accéder à sa propriété si un cheminement riverain n'a pas encore été réalisé et ouvert au public est donc dans son droit.
Concrètement, les promeneurs ont donc un libre accès au domaine public cantonal directement accessible ainsi qu’au cheminement riverain public tel que défini précédemment. Ils ont également accès aux ouvrages nautiques ou de protection concessionnés à moins qu’un avis placé, avec l’accord de l’autorité cantonale, au pilier public de la commune concernée et sur l’ouvrage protégé n’indique le contraire (art. 3a du RLLC). Dans ce dernier cas, les contrevenants peuvent, sur plainte du concessionnaire, être condamnés à une amende.
Est-il autorisé d’installer un portail le long des rives ?
Sur les parcelles riveraines dont le passage public n’est pas ouvert par la commune, le Canton peut autoriser le propriétaire riverain à poser, sur l’espace réservé au marchepied, un portail sans serrure.
Si le passage est emprunté abusivement par des personnes non autorisées, ce portail peut être fermé à clef par une serrure normalisée. Cela est aussi possible lorsqu’il existe une servitude de passage public, mais que la commune n’a pas encore finalisé la procédure permettant d’ouvrir le cheminement au public.
Si le passage public est ouvert par la commune, tous les portails sur le parcours doivent être enlevés, à l’exception de certains cas notamment s’il s’agit de protéger l’entrée à des établissements dont l’entrée est payante (bains publics, places sportives, etc.).
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Espace réservé aux eaux
La loi fédérale sur la protection des eaux et son ordonnance entrées en vigueur en 2011 imposent la réservation d'un espace minimal autour des eaux et l’assurance de son aménagement et son exploitation extensifs.
Les cantons et les communes sont ainsi tenus de définir et de prendre en compte dans leurs plans directeurs et plans d'affectation un espace réservé aux eaux le long de toutes les eaux superficielles. Cet espace est nécessaire afin de garantir à long terme les fonctions naturelles des eaux, la protection contre les crues et l'utilisation des eaux.
Comment les espaces réservés aux eaux sont déterminés?
La largeur de l’espace réservé aux eaux est déterminée selon les règles décrites aux articles 41a et suivants de l’ordonnance fédérale sur la protection des eaux. Pour les cours d’eau, l’espace réservé aux eaux comprend le lit et les zones riveraines, dont la largeur dépend de la taille du lit et des enjeux écologiques et paysagers. La largeur minimale est de 11m. Pour les étendues d’eau, l’espace réservé aux eaux s’étend à partir de la rive avec une largeur minimale de 15m.
Dans le canton de Vaud, les communes sont responsables de la détermination de l’espace réservés aux eaux lors de l’établissement de leurs plans d’affectation communaux. La délimitation de l'espace réservé aux eaux se fait en coordination avec les chefs de projet des lacs et cours d'eau de la DGE-EAU, qui mettent à disposition les données de base nécessaires à ce travail. La DGE-EAU valide le plan des espaces réservés aux eaux avant leur transcription dans le plan d’affectation selon les recommandations de la fiche d’application « Comment prendre en compte l’espace réservé aux eaux dans un projet de planification ».
Les espaces réservés aux eaux entrent en vigueur simultanément aux plans d’affectation.
Les espaces réservés aux eaux doivent être également déterminés dans le cadre des projets d’aménagement des eaux soumis à l’enquête publique, qui entrent en vigueur dès que le projet est autorisé.
Tout projet à proximité d’un cours d’eau ou d’une étendues d’eau nécessite l’autorisation spéciale 12 LPDP délivrée par la DGE-EAU, qui s’assure du respect de l’espace réservé aux eaux. Pour ce faire, l’espace réservé aux eaux est représenté sur le plan d’enquête, dont la largeur sera confirmée par la DGE-EAU.
Actuellement, les espaces réservés aux eaux en vigueur sont en cours de digitalisation pour publication sur le guichet cartographique cantonal en 2024.
Comment les espaces réservés aux eaux peuvent-ils être utilisés ?
1. Inconstructibilité :
L’espace réservé aux eaux est en principe inconstructible. Cet espace doit si possible être maintenu libre de toute installation supplémentaire (bâtiment, voies de communication ou ouvrages fixes). Les dérogations possibles ne doivent pas remettre en cause l’interdiction générale de construire dans l’espace réservé aux eaux et toujours viser à le solliciter le moins possible.
Garantie de la situation acquise des installations existantes
Les installations existantes mises en place légalement et utilisées conformément à leur destination dans l’espace réservé aux eaux bénéficient en principe de la garantie de la situation acquise, protégeant les installations telles qu’elles existent dans l’espace réservé aux eaux.
Nouvelles installations
Les nouvelles installations peuvent être autorisées exceptionnellement dans l’espace réservé aux eaux. Seule est admise en principe dans l’espace réservé aux eaux la mise en place d’installations dont l’implantation est imposée par leur destination et qui sont d’intérêt public.
2. Extensification :
L’espace réservé aux eaux doit être exploité uniquement de manière extensive:
- pas d’engrais
- pas de produits phytosanitaires
Les agriculteurs peuvent percevoir des paiements directs en annonçant les surfaces ainsi traitées en tant que surfaces de promotion de la biodiversité (SPB). Les types de SPB admises dans l’espace réservé aux eaux sont :
- prairies extensives
- prairies riveraines de cours d’eau
- surface à litière
- haies, bosquets champêtres et berges boisées
- pâturages extensifs, pâturages boisés
Les modalités du passage à l’exploitation extensive et le contrôle de son respect, lorsque l’espace réservés aux eaux est entré en vigueur, sont en cours d’élaboration. Aucune modification de l’exploitation des terrains n’est pour le moment exigée des agriculteurs concernés.
3. Erosion :
Le cours d’eau doit pouvoir développer sa dynamique dans l’espace qui lui est réservé et l’érosion doit être tolérée.
Liens et documents utiles :
- BEB, COURDESSE ET ASSOCIES INGENIEURS ET GEOMETRES SA Avril 2019 : Canton de Vaud – Espace réservé aux eaux - Définition des bases nécessaires pour la détermination de l’ERE/EREE – Rapport de synthèse, 27. (pdf, 2.34 Mo)
- DGTL, DGE EAU Septembre 2023: Fiche d’application « Comment prendre en compte l'espace réservé aux eaux (étendues d'eaux et cours d'eau) dans un projet de planification? (pdf, 238 Ko)
- DTAP, CDCA, OFEV, ARE, OFAG 2024 : Espace réservé aux eaux. Guide modulaire pour la détermination et l’utilisation de l’espace réservé aux eaux en Suisse. (pdf, 5.16 Mo)
- Espace réservé aux eaux (OFEV)
- MGDM 190.1 Espace réservé aux eaux (V1.1)
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Aménagement des cours d'eau (protection contre les crues, renaturation, ruissellement)
20 ans d'aménagement de cours d'eau - vers plus d'espace pour la sécurité et la biodiversité
Les problèmes hydrologiques des cours d’eau sont souvent des héritages du passé. Ils sont apparus pour la plupart lorsque des travaux ont été entrepris pour « corriger » les cours. Ces corrections avaient pour objectifs de dégager de nouvelles surfaces cultivables, de lutter contre l’insalubrité ou encore de mettre à profit la force hydraulique.
Ainsi, aujourd’hui, on observe de nombreux cours d’eau corrigés dont la capacité est insuffisante. Différentes stratégies donc sont envisageables pour sécuriser les cours d’eau (protection contre les crues) tout en améliorant leur qualité environnementale (renaturation).
Les projets du type protection contre les crues ont pour objectif premier de permettre l’écoulement des eaux dans le lit du cours d’eau – sans que des objets sensibles ne soient inondés. Ainsi le dimensionnement du nouvel aménagement sera fonction des objets existants dans le territoire pouvant être concernés par un débordement.
Les principales stratégies envisageables et - qui sont souvent combinées - sont :
- L’entretien – Permet d’optimiser la quantité d’eau qui s’écoule effectivement dans une géométrie donnée.
- L’élargissement – Permet d’augmenter notablement la quantité d’eau qui peut s’écouler.
- L’aménagement de herse à bois – Permet de retenir les bois flottant, notamment en amont de zones urbaines où les bois pourraient péjorer l’écoulement au droit de ponts.
- La création de zones inondables – Permet de stocker le volume de la crue en amont d’une zone sensible et de relâcher progressivement la part du volume qui ne se serait pas infiltrée au droit de cette zone.
- La réalisation de dépotoirs à matériaux – Permet de soustraire des matériaux charriés par la crue.
- Le renforcement et le rehaussement de digue : permet d’augmenter la quantité d’eau qui peut s’écoule.
Pendant longtemps, seules les questions économiques et sécuritaires ont été prises en compte en matière d’aménagement des cours d’eau. Cette perception a conduit à la canalisation et à l’enterrement de très nombreux tronçons de rivières et ruisseaux.
Les travaux de renaturation consistent dès lors à redonner à un cours d’eau fortement artificialisé les caractéristiques proches de son état naturel en restaurant au mieux son fonctionnement et son équilibre écologique.
Aujourd’hui, le regard porté sur les cours d’eau a changé. Cela se traduit notamment par l’adoption de nouvelles législations qui permettent de redonner une place aux cours d’eau dans notre société et rendre leur espace aux rivières.
Depuis les années 90, le canton de Vaud est actif dans l’exécution d’ouvrages piscicoles. Une centaine de seuils ont été aménagés. Les seuils qui fragmentent encore les cours d’eau et qui empêchent la migration des poissons seront aménagés sur les rivières d’importance. Depuis 2010, une septantaine de projets de renaturation ont été menés. Au total, 37 km ont été réaménagés dont 8 km remis à ciel ouvert (état août 2022).
Types d'intervention possibles
1) Redonner de l’espace au cours d’eau
L’élargissement du lit d’un cours d’eau permet de mieux absorber les fluctuations rapides du niveau de la rivière et assure ainsi une protection efficace contre le risque de crues. Un lit plus large offre aussi la possibilité à de nombreuses niches écologiques de se développer au gré des changements saisonniers de débits.
Un ruisseau renaturé retrouve une dynamique naturelle créant des milieux favorables à la faune et à la flore.
Les élargissements se font de manière raisonnée en prenant en compte la préservation de terres agricoles. L'emprise territoriale des projets de renaturation respecte, autant que possible, le rôle de production des terrains agricoles, ainsi qu'une économie des sols arables.
La valeur paysagère des cours d’eau renaturés et de leurs abords est améliorée tandis que les aspects sociaux (détente, loisirs) sont intégrés aux projets. Ces éléments permettent ainsi aux populations riveraines de se réapproprier leurs rivières.
Enfin, un cours d’eau naturel favorise une meilleure qualité des eaux car les processus d’autoépuration sont à nouveau rendus possibles.
2) Remettre à ciel ouvert un cours d’eau
Les collecteurs enterrés sont parfois en mauvais état et ne permettent plus leur fonction de passage de l’eau, ainsi que celle de drainage.
Un cours d’eau à ciel ouvert garanti le transit de l’eau, tout en remplissant un rôle d’amélioration de la biodiversité locale.
3) Aménager des ouvrages qui entravent la migration des poissons
Les seuils qui fragmentent encore les cours d’eau seront aménagés en priorité sur les rivières propices au bon développement de populations piscicoles (ou hébergeant des espèces dignes d'intérêt à l'échelle du canton).
4) Aménagement des embouchures
Les embouchures sont des milieux particulièrement riches en biodiversité puisqu’elles possèdent à la fois la faune et la flore lacustre et celle de la rivière. L’aménagement d’un delta favorise une diversification des milieux en en constante évolution, au gré des courants du lac et du débit de la rivière (banc de sable, roselière, berges boisées, dépôt lacustre).
Les embouchures les plus vastes constituent une importante place de repos et d’hivernage pour les oiseaux migrateurs.
Planifications stratégiques
La modification de la législation fédérale sur les eaux impose aux cantons de planifier à long terme la revitalisation des cours d'eau et des rives lacustres ainsi que l’assainissement de l’utilisation de la force hydraulique.
La revitalisation et l’assainissement de la force hydraulique se déclinent en 5 domaines.
1) La revitalisation des cours d'eau
La DGE met à disposition des communes et des usagers les cartes de la planification stratégique de la revitalisation des rivières vaudoises mises à jour en 2022.
Ces documents non contraignants se veulent des outils de dialogue et d’échange avec les acteurs concernés (Rapport final, 2014). Les cartes sont également consultables sur le guichet cartographique cantonal.
Ils offrent une vision globale des projets de renaturation pouvant être menés à l’échelle du canton pour les huitante années à venir, selon trois classes de priorité.
2) La revitalisation des rives de lac
La planification stratégique cantonale de revitalisation des rives lacustres est entrée en vigueur en 2023. Les lacs vaudois considérés dans cette planification cumulent un linéaire de 193.4 km de rives. Elle identifie les tronçons de rive dont la revitalisation est la plus bénéfique pour la nature et le paysage au regard des coûts. Au total, 28 km de rives ont été identifié en priorité forte et 56 km en priorité moyenne.
Les cartes peuvent être consultées sur le guichet cartographique. La planification est disponibles dans son intégralité en téléchargement sur le site internet de l'Etat de Vaud.
3) La restauration de la migration piscicole
Les installations hydroélectriques représentent souvent des obstacles à la libre migration des poissons. Ce sont des ouvrages techniques tels que des prises d'eau, barrages, seuils, etc. qui fragmentent les cours d'eau, entravent les déplacements vers les zones de reproduction et/ou de croissance du poisson en fragilisant ainsi le maintien durable des populations piscicoles. (Réduction des effectifs de poissons et risque de consanguinité à terme)
Le rapport final sur la migration piscicole, realisé en 2014, répertorie l'ensemble des obstacles liés à la force hydraulique qui entravent la migration du poisson (vers l'amont et/ou vers l'aval). Pour chaque obstacle, il établit la nécessité d'assainir (ou non), et détermine le degré de priorisation des assainissements à réaliser sur les cours d'eau propices au bon développement de la faune piscicole (Fiches détaillées par obstacles).
4) L'assainissement du régime des éclusées
Le mode d’exploitation de centrales hydroélectriques fonctionnant par intermittence peut provoquer des variations brusques et quotidiennes du débit d’un cours d’eau, ce qui influence négativement la morphologie de la rivière et son équilibre écologique.
Le rapport final, réalisé en 2014, établit la gravité des impacts en termes hydrologiques et biologiques du phénomène des éclusées, ainsi que des pistes de mesures d'amélioration. De cette analyse, seule l'Orbe ressort comme cours d'eau vaudois véritablement concerné par cette question.
5) L'assainissement du régime de charriage des matériaux
Un cours d’eau naturel maintien un équilibre entre les matériaux charriés qui transitent en permanence et les érosions qui rongent le fond du lit et les berges.
Les ouvrages tels que des barrages, des sites d’extraction de gravier ou des dépotoirs peuvent réduire la quantité de matériaux charriés. Faute d’un apport suffisant, le lit du cours d’eau perd ses amas de gravier meuble et tend à se colmater, rendant difficile le développement et la reproduction d’organismes aquatiques.
Le rapport final, réalisé en 2014, établit la nécessité d'assainir les cours d'eau concernés par un régime de charriage perturbé.
Accompagnement agricole
Dans le cadre des projets de renaturation et de protection contre les crues, la politique vaudoise en matière d’aménagement des cours d’eau favorise l’élargissement et la remise à ciel ouvert des cours d’eau permettant d’abaisser les lignes d’eau d’une part et de permettre, d’autre part, de redonner aux cours d’eau une dynamique et des caractéristiques proches d’un état naturel afin de recréer des habitats pour la faune et d’améliorer la biodiversité.
L’élargissement et la remise à ciel ouvert des cours d’eau ont un impact important en matière d’aménagement du territoire et plus particulièrement en termes d’emprise sur les terres agricoles.
Ainsi pour tous les projets ayant un impact important sur les terres agricoles, la DGE-EAU engage des moyens afin que soient identifiées des mesures d'accompagnement permettant de trouver des synergies et proposer des aménagements favorables et bénéfiques pour tous les acteurs.
Liens et documents utiles
Protection contre les crues
- Directive "Protection contre les crues des cours d'eau" OFEG, 2001)
- La protection contre les crues au fil du temps (OFEG, juin 2002)
- Plateforme en ligne "Mémoire des inondations"
- Dangers naturels (Vaud)
- Dangers naturel (OFEV)
- Laves torrentielles à Château d'Oex en 1995
- Intempéries Chablais 2007
- Intempéries hiver 23-24
- Le glissement de la Frasse (La Grande Eau)
- Dérivation de l'Arbogne à Corcelles-près-Payerne
Renaturation
- Renaturation : bilan 2015 et perspectives dans le canton de Vaud (pdf, 8.80 Mo)
- Anciens travaux de renaturation et revitalisation
- Anciens travaux de réhabilitation de la migration piscicole
- Renaturation de la Broye
- Communiqué de presse du 28.01.2019 sur les travaux de renaturation du Grand Canal dans la basse plaine du Rhône
- Communiqué de presse du 25.02.2019 sur les travaux de renaturation de la Venoge à Bois-de-Vaux
- La Venoge
Planifications stratégiques
- Planification stratégique de la revitalisation des cours d’eau
- Planification stratégique de la revitalisation des rives lacustres
- Rétablissement de la migration piscicole
- Assainissement du régime des éclusées
- Assainissement du régime de charriage
- MGDM 191.1 Planification de la revitalisation des cours d’eau (V1.2)
- MGDM 191.2 Planification des revitalisations de rives lacustres (V1.2)
- MGDM 192.1 Planification et rapports relatifs à l’assainissement des centrales hydroélectriques (V1.2)
Accompagnement agricole
- Accompagnement agricole (Thielle) (pdf, 908 Ko)
- Accompagnement agricole dans le cadre de l’ECF du Haut-Lac dans la région de Noville (pdf, 465 Ko)
Panneaux d'information placés à proximité des aménagements
- 2010: Le Ruisseau de la Brinaz (pdf, 819 Ko)
- 2011: L' Arnon (pdf, 0.92 Mo)
- 2011: Le Creuson (pdf, 1.32 Mo)
- 2012: Le Ruisseau de Trey (pdf, 1.69 Mo)
- 2012: L' Eau-Noire (pdf, 262 Ko)
- 2013: Le Ruisseau de Billardes (pdf, 877 Ko)
- 2013: La Broye (pdf, 882 Ko)
- 2014: La Morvaz (pdf, 784 Ko)
- 2014: Le Nant de Commugny (pdf, 598 Ko)
- 2014: Le Boiron de Morges (pdf, 611 Ko)
- 2015: Le Grenet (pdf, 1.04 Mo)
- 2016: Le Flon (pdf, 797 Ko)
- 2017: Le Ruisseau des Vernes (pdf, 517 Ko)
- 2017: Le Ruisseau de Pomy (pdf, 1.04 Mo)
- 2017: Le Bainoz (pdf, 899 Ko)
- 2018: Le Bief (pdf, 1.89 Mo)
- 2018: Le Ruisseau de Montdedin (pdf, 1.09 Mo)
- 2019: Le Ruisseau de la Maladaire (pdf, 1.14 Mo)
- 2019: Le Dar (pdf, 1.06 Mo)
- 2019: Le Grand Canal (pdf, 1.45 Mo)
- 2019: Le Lavasson (pdf, 3.89 Mo)
- 2019: La Venoge au Bois de Vaux (pdf, 610 Ko)
- 2019: La Venoge à Echandens (pdf, 1.28 Mo)
- 2019: Le Larrit (pdf, 540 Ko)
- 2020: Le Ruisseau des Vouattes (pdf, 451 Ko)
- 2020: La Thièle (pdf, 2.24 Mo)
- 2021: Le Bey (pdf, 1.11 Mo)
- 2022: Le Talent (pdf, 1.15 Mo)
- 2022: L'Affluent du Ruisseau de la Rochette (pdf, 4.31 Mo)
- 2022: Le Ruisseau du Vieux Chemin (pdf, 605 Ko)
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Entretien des cours d'eau
Définition des cours d'eau (art. 2, LPDP)
Sont seuls considérés comme « cours d'eau corrigés », au sens de la présente loi, les cours d'eau ou fraction de cours d'eau ayant fait l'objet d'une correction fluviale arrêtée par le Conseil d'Etat ou par le chef de département, ainsi que les canaux à ciel ouvert dépendant du domaine public créés en vertu de la loi sur les améliorations foncières.
Tous les autres cours d'eau sont considérés comme «cours d'eau non corrigés».
Lorsqu'un cours d'eau ou un tronçon de cours d'eau - corrigé ou non corrigé - fait l'objet d'une correction fluviale (y compris travaux de revitalisation totale ou partielle), son statut demeure inchangé, ceci sous réserve d'une décision contraire de l'autorité ayant constitué l'entreprise de correction fluviale conformément à l'article 19.
400 km de cours d'eau à entretenir
L'État doit assurer l'entretien des 400 kilomètres de tronçons de rivières placés sous sa responsabilité directe. Pour les quelques 3'200 autres, dépendant des communes ou des propriétaires privés, il donne des conseils et peut octroyer des subventions pour assurer leur entretien. La commune est Maître d'œuvre pour toute intervention légère.
Les tronçons corrigés correspondent pour l'essentiel aux cours d'eau majeurs du canton, ce sont aussi ceux qui posent en général les plus gros problèmes hydrologiques (érosion, risques de crues, inondation, etc.).
Pour assurer sa tâche d'entretien (faucardage, entretien des rives et des berges, contrôle et surveillance, etc), le canton est organisé en quatre secteurs, chaque secteur étant placé sous la responsabilité d'un "chef de secteur" lui-même appuyé par une équipe d'une douzaine de cantonniers des cours d'eau (art. 4-5 du RLPDP).
Entreprises de correction fluviale (ECF)
Lorsque les travaux d'aménagement d'une rivière sont jugés importants, l'État peut constituer une "entreprise de correction fluviale" (ECF).
Une ECF est une structure juridique définie par la loi, à laquelle participent les milieux concernés qui peuvent être l'État, la ou les communes ainsi que les propriétaires riverains. Elle organise et supervise les travaux, s'accorde sur la répartition des coûts et ouvre la porte à des subventions cantonales et fédérales.
Guide des bonnes pratiques d'entretien des cours d’eau et rives de lac
Le guide des bonnes pratiques s'adresse à tous les acteurs susceptibles d'intervenir à l'intérieur et aux abords des cours d’eau et des rives de lac.
Ce recueil de fiches se veut une base de discussion pour mieux définir pourquoi, quand et comment intervenir.
La fiche Décision d'intervention (F00) est construite comme une aide à la décision ayant pour but de déterminer si oui ou non une intervention est souhaitable et nécessaire sur le cours d'eau.
La fiche F00 devrait être consultée préalablement à toute intervention sur les cours d’eau.
Les fiches d'intervention Canaux (FI01), Rivières de plaine (FI02), Torrents de montagne (FI03) et Rives de lac (FI04) présentent l’entretien courant relatif aux différents types de cours d'eau et rives de lac.
Les fiches techniques Fauchage/faucardage (FT05), Gestion des boisés (FT06), Gestion des érosions (FT07), Entretien des ouvrages (FT08), Gestion des plantes exotiques envahissantes (FT09) et Castor (FT10) traitent plus spécifiquement des éléments ou actions à entreprendre le plus fréquemment sur les cours d'eau.
Herbiers lacustres
Les végétations aquatique et riveraine des lacs et cours d’eau sont des milieux protégés qui ne doivent pas subir d’atteintes. Constituant un biotope unique, les plantes aquatiques jouent un rôle indispensable à l’équilibre lacustre. Dans des cas bien particuliers, notamment pour permettre certains usages publics, une autorisation spéciale d’intervention peut être néanmoins délivrée.
Dans les zones peu profondes du lac allant de 1 à 13 m, la beine, les fonds sont colonisés par des herbiers lacustres composés de plantes aquatiques, visibles à l’œil nu, que l’on nomme « macrophytes ». Bien qu’elles soient souvent confondues avec les algues, il s'agit d'organismes très différents. Comparables aux plantes terrestres, elles sont enracinées sur le fond lacustre et se reproduisent en fleurissant à la surface de l’eau, leurs grandes tiges pouvant atteindre 4 mètres.
Les plantes aquatiques sont indispensables à l’équilibre lacustre, comme peuvent l’être les forêts pour les écosystèmes terrestres. En effet, elles oxygènent l’eau, permettant ainsi aux organismes de vivre sous l’eau, absorbent pour leur croissance le phosphore et l’azote dissous dans l’eau, et servent d’abri, d’habitat, de nurserie et de garde-manger pour les poissons et autres petits organismes qui peuplent les lacs.
C’est pourquoi la végétation aquatique et riveraine est un milieu protégé, pour lequel les interventions sont réglementées, notamment le faucardage. Dans des cas bien particuliers, et notamment lorsqu’un intérêt publique prépondérant existe, une autorisation spéciale d’intervention peut être délivrée. Les demandes doivent être adressées au chef de secteur des lacs et cours d’eau et discutées avec les services concernés.
Les principes d’intervention suivants doivent être respectés pour toute demande de faucardage :
- Limiter les surfaces impactées par le faucardage au maximum.
- Respecter le cycle de vie des herbiers, et notamment leur floraison, lors de la planification des interventions.
- Raisonner les interventions en fonction des espèces de macrophytes présentes. Selon les surfaces impactées, un inventaire préalable peut être demandé.
- Respecter la hauteur de coupe : minimum 50 cm au-dessus du niveau du fond du lac dans les zones peu profondes (<2,5 m) et minimum 1 m dans les zones plus profondes. Une hauteur de coupe de minimum 10 cm peut être acceptée dans les zones à fortes contraintes (ports publics et débarcadère CGN).
- Evacuer le produit de faucardage. Plusieurs filières d’élimination sont possibles. La filière retenue doit être indiquée pour chaque intervention.
- En cas de présence d’espèces exotiques envahissantes : une intervention adaptée doit être planifiée avec un spécialiste et le produit de fauche doit être éliminé dans une filière adaptée à l’espèce.
Liens et documents utiles
- Loi sur la police des eaux dépendant du domaine public (LPDP; BLV 721.01)
- Règlement sur la police des eaux dépendant du domaine public (RLPDP; BLV 721.01.1)
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Hydrologie - Hydrométrie
Pourquoi ?
Mesurer le débit d’un cours d’eau en continu et sur le long terme permet de connaître son comportement, le comprendre et donc d’anticiper les dommages potentiels qu’il peut provoquer en cas de crue. Ainsi, elles sont très importantes pour dimensionner les ouvrages protection contre les crues.
Ces mesures sont également destinées à la surveillance journalière des cours d’eau du canton.
Ces mesure servent également à autoriser – ou non – des prélèvements d’eau pour l’arrosage, sans porter préjudice à la faune et à la flore, particulièrement lorsque les débits sont faibles (en étiage).
Comment ?
Le réseau de mesure a été initié en 1993. A ce jour, le canton exploite une quarantaine de stations de mesure des débits réparties sur l’ensemble du territoire, sur les principaux cours d’eau du canton. Ces stations sont régulièrement contrôlées et au besoin entretenues et les données produites sont télétransmises ou relevées, traitées, puis archivées.
Afin de pouvoir correctement interpréter ces mesures de débit, le canton exploite également 31 stations pluviométriques.
En pratique ?
Le site www.vhv.ch met à disposition des utilisateurs les données brutes récentes (données télétransmises, non contrôlées) ainsi que les données historiques validées – sous forme d’annuaires statistiques.
Liens et documents utiles :
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