Qualité des eaux

Lien vers la Stratégie de surveillance et de protection des eaux superficielles (pdf, 10.76 Mo)

La qualité des eaux superficielles (cours d’eau et lacs) et souterraines du canton s’est améliorée au cours des dernières décennies, notamment grâce aux efforts réalisés dans l’assainissement urbain (STEP, réseaux d’évacuation des eaux), agricole (réduction de la charge en nutriments) et industriel (réduction de la charge en polluants organiques et métaux lourds), etc. Dans les lacs, le phosphore, facteur clé et historique de l’eutrophisation des lacs, diminue de manière régulière depuis les années 80. Malgré ce premier constat positif, la qualité des eaux n’est toutefois pas optimale pour tous les écosystèmes aquatiques.

Les cours d'eau

La Direction générale de l'environnement (DGE) effectue depuis les années 1990 des suivis de la qualité physico-chimique (nutriments, micropolluants, etc.) et biologique des cours d’eau vaudois. Les résultats de ces suivis, sont présentés sur le géoportail de la veille hydrologique vaudoise.  La qualité est déterminée selon le Système Modulaire Gradué.

Concernant les paramètres physico-chimiques généraux, les analyses sont effectuées afin de connaitre l’état des cours d’eau pour les éléments phosphorés, azotés et carbonés. Au niveau des micropolluants, un panel de pesticides, biocides, médicaments est suivi. Parmi les centaines de substances pesticides produites et utilisées en Suisse, seule une petite partie est analysée dans les eaux. Il s’avère en effet impossible d’analyser toutes les substances existantes. Des choix sont ainsi établis aux niveaux fédéral et cantonal et les substances actives analysées sont ciblées selon certains critères tels que leur utilisation abondante ou leur impact reconnu (écotoxicité).

Afin d’effectuer un état des lieux de la qualité biologique, le module « Macrozoobenthos, niveau R » de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) permet, avec l’obtention de notes IBCH, d’analyser et d’apprécier de façon standardisée l’état de l’écosystème aquatique en prenant en compte non seulement la qualité de l’eau, mais aussi les conditions morphologiques et hydrologiques du milieu. Le canton de Vaud a développé à partir de ce module une méthode simplifiée, dénommée Indice biologique rapide(et ses annexes) qui a la particularité de répondre au besoin d’investigations livrant rapidement des résultats en cas de perturbation de la qualité d’un cours d’eau telle qu’une pollution, un déversement ou un rejet, qu’ils soient chroniques ou ponctuels. Cette méthode a été intégrée au module « Gestion des eaux urbaines par temps de pluie (Module G)», publié par le VSA. 

Les lacs

La DGE effectue depuis les années 1985 des suivis de la qualité physico-chimique (nutriments, micropolluants, etc.) et biologique afin d’évaluer l’état des lacs vaudois. Les résultats de ces suivis sont présentés dans une publication « De Source Sûre : la qualité des lacs vaudois (pdf, 6.68 Mo) ». Ce document présente de manière synthétique la vie des lacs, leur bilan de santé, leur fonctionnement ainsi que les espèces invasives. Chacun des 9 lacs est ensuite évalué sous forme de fiches détaillées présentant la qualité physico-chimique, biologique et écomorphologique et les caractéristiques des STEP.

Utilisation thermique des eaux, chloration et moules Quagga

Le développement d’organismes envahissants tels que la moule quagga, nuit gravement à l’écosystème lacustre en modifiant la chaîne alimentaire par son haut pouvoir de filtration du plancton et des matières en suspension. Elle supplante aussi les espèces locales et modifie leur habitat. De plus, elle génère des nuisances économiques, notamment par les dégâts qu'elle occasionne aux infrastructures (prises d’eau potable et pour l’utilisation thermique, coque des bateaux, filets de pêche) et aux loisirs. Les projets d’utilisation de l’eau des lacs sont en plein développement et la question de la chloration des conduites d’aspiration est fréquemment posée par les porteurs de projet, dès lors que l’entretien mécanique des équipements est coûteux en temps et financièrement. Des lignes directrices et recommandations (chloration - moule quagga) (pdf, 1.21 Mo) en matière de protection des eaux fournissent les indications nécessaires à l’élaboration de projets de pompages d’eau dans les lacs. La DGE a également édité une directive cantonale (DCPE 1010 (pdf, 875 Ko)) en 2018  sur l'utilisation thermique des eaux superficielles, précisant les conditions de prélèvement et de rejet.

Plantes aquatiques, algues et cyanobactéries

La période estivale est propice aux développements de plantes aquatiques, d’algues, et de cyanobactéries dans la zone littorale du pourtour des lacs. Les plantes aquatiques, nommées aussi « macrophytes », sont des milieux protégés pour lesquels les interventions telles que le faucardage sont réglementées.

Les cyanobactéries, anciennement appelées algues bleues, sont présentes naturellement dans les lacs mais elles ont un développement très variable suivant les milieux et en fonction des saisons. L’augmentation de la température des eaux, associée à un apport de nutriments, peuvent parfois provoquer une prolifération de ces organismes. Les proliférations de cyanobactéries apparaissent souvent en quelques jours et disparaissent aussi vite. Il est important de savoir comment reconnaître une efflorescence algale et de réagir en conséquence. Certaines espèces de cyanobactéries produisent des toxines pouvant entraîner la mort d’animaux de compagnie, à l’image des chiens, et des intoxications chez l’être humain, en particulier chez les jeunes enfants. Le canton de Vaud met à disposition du matériel d’information sur ce sujet.

Affiche de sensibilisation disponible pour les communes : Document (pdf, 0.94 Mo) ; Document pour impression professionnelle (pdf, 1.23 Mo)

Questions et réponses sur les cyanobactéries / algues bleues (EAWAG)

Efflorescences d’algues bleues - Informations additionnelles.

Développement estival de plantes aquatiques, d’algues et de cyanobactéries dans le lacs

Les cyanobactéries étudiées de près à Neuchâtel - interview de la Professeure Pilar Junier, Laboratoire de Microbiologie, UNI Neuchâtel

Les eaux souterraines

La DGE effectue depuis 2002 un suivi de la qualité des eaux souterraines (nitrates, micropolluants, etc.) afin d’évaluer les risques potentiels dans les zones d’exploitation de nappes.

Concentrations de pesticides observées dans 16 stations de surveillance des eaux souterraines du Canton de Vaud pour 2019 (pdf, 88 Ko)et 2020 (pdf, 96 Ko).

Collaborateurs

Chimie des eaux :

Cécile Plagellat, cecile.plagellat(at)vd.ch Tel : 021 316 71 92

Cristina Lamelas, cristina.lamelas(at)vd.ch, Tel : 021 316 18 17

Christophe Laporte, christophe.laporte(at)vd.ch, Tel : 021 316 71 90

Biologie des eaux:

Nathalie Menétrey, nathalie.menetrey(at)vd.ch, Tel : 021 316 71 87

Pierre Marle, pierre.marle(at)vd.ch, Tel : 021 316 71 84

Fabio Lepori, fabio.lepori(at)vd.ch, Tel : 021 338 47 38

Bases légales

Loi fédérale sur la protection des eaux (LEaux) et son Ordonnance (OEaux)

Loi fédérale sur l’aménagement des cours d’eau (LACE) et son Ordonnance (OACE)

Autres liens utiles

Lien vers : Renaturations, entretien et aménagement des cours d'eau, autorisations de pompage, navigation sur les lacs, etc.

Annonce d’une pollution :

  • Pompiers/SDIS - 118
  • Permanence et surveillance DGE-Biodiversité - gardes-pêches

Système d’analyse et d’appréciation des cours d’eau et des lacs (OFEV - Système Modulaire Gradué)

La CIPEL (Commission internationale pour la protection des eaux du Léman)

Site web des trois lacs (Neuchâtel, Bienne, Morat)

Energie-environnement - Doucement la dose

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