La toiture

Quelle couverture et comment la réaliser ?

Les principes d'intervention et les bonnes pratiques diffèrent selon le matériau employé. Il peut s'agir de bois (tavillons, bardeaux, anseilles), de tuile (principalement de la petite tuile plate dans le cas de bâtiments anciens) ou d'ardoise (combinée ou non à des ferblanteries). Dans de rares cas, ce peut aussi être du métal ou du fibrociment.

Le choix du matériau doit être validé par l'unité "Sauvegarde". L'histoire du bâtiment, son âge, sa localisation géographique précise dans le canton, voire les caractéristiques des autres édifices dans le cas d'un ensemble, orientent ce choix. Ils précisent même, entre autres, la teinte et les dimensions du matériau à employer.

Dans tous les cas, les travaux de couverture doivent être réalisés dans les règles de l'art, par des professionnels qualifiés et expérimentés.

Ceux-ci devront tenir compte des recommandations préconisées par l'unité "Sauvegarde", dans les déterminations écrites (préavis ou autorisation) et au cours des échanges consécutifs.

Si vous ne savez pas qui mandater, l'unité "Sauvegarde" se tient à votre disposition pour vous conseiller des artisans compétents dans votre région.

Pourquoi et comment isoler ?

Alors que la société vise l’efficacité énergétique, les bâtiments anciens n’échappent pas à une nécessité d’amélioration de leurs performances thermiques. Il s’agit toutefois d’agir avec prudence et de concilier les différents intérêts : la mise aux normes énergétiques agissant très souvent sur l’aspect du bâtiment, elle peut nuire à la conservation de son apparence et conduire à une dégradation rapide de sa substance.

En effet, les bâtiments anciens possèdent leur propre logique constructive et énergétique, basée sur l'inertie de leurs murs épais et des combles froides, et une gestion active des ouvrants et sources de chaleur de la part des utilisateurs.
L'ordre contigu ou la présence d'une grange sont mis à profit pour minimiser les déperditions thermiques. L'orientation de la construction est aussi déterminée pour éviter les rigueurs climatiques.

Dans le bâtiment traditionnel moyen, les pertes par la toiture représentent la part la plus importante des déperditions thermiques. Son isolation représente donc un enjeu majeur.  

La surélévation d'environ 40 cm consécutive à une isolation extérieure compromet le maintien de la silhouette de la toiture et la finesse du larmier. L'isolation par l’intérieur ou entre chevrons est donc à privilégier pour les bâtiments protégés.

Par ailleurs, pour éviter le risque de pourrissement des bois de charpente et des supports de couverture, il est primordial de maintenir leur aération. C'est plus compliqué dans le cas des deux techniques précitées.

La solution idéale, ménageant aussi bien les aspects patrimoniaux que thermiques, est la pose d'une isolation sur le plancher des combles.

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