Ressats du Guillon

Dans les exploitations agricoles vaudoises, le ressat désigne le repas qui clôture un dur labeur collectif, comme les moissons ou les vendanges. Il est offert par le chef d’exploitation pour remercier les gens ayant travaillé pour lui.

La Confrérie du Guillon, qui a pour but de célébrer les mérites du vin vaudois, de promouvoir sa renommée et de sauvegarder le patrimoine vigneron, a repris cette symbolique du ressat comme cadre à ses rencontres.

Depuis 1954, le château de Chillon accueille plusieurs ressats chaque année. Le rituel de ces repas est immuable.

• D’abord l’intronisation des nouveaux compagnons, qui doivent "tirer au guillon" et promettre de respecter l’esprit de la Confrérie.
• Ensuite le repas, où l’alchimie menu-vins-textes a été soigneusement réfléchie. Les vins et les mets sont respectivement présentés, entre chaque service, par les chantres et les clavendiers.

La dramaturgie est identique d’un ressat à l’autre, seul change le thème de ce dernier (en lien avec l’actualité, le terroir ou les traditions vaudoises).

La volonté de la Confrérie est que les ressats du Guillon perpétuent la tradition agricole dans son aspect fastueux. La symbolique du ressat dans le sens de la générosité du vigneron donne son cachet à la manifestation. Il est la colonne vertébrale de la Confrérie, sur laquelle viennent se greffer des animations.
Chaque menu est composé par un restaurateur reconnu. Il veille à intégrer, en automne, un accord immuable, celui du vacherin Mont-d’Or AOC et du Dézaley.

A l’occasion de ses 50 ans (2004), la Confrérie a ouvert ses portes aux femmes. Aujourd’hui, elle réunit environ 4'000 personnes.