Horlogerie de prestige

Horloger, Vallée de Joux - CIV

L’industrie horlogère a façonné l’histoire sociale de la vallée de Joux depuis le XVIIe s. Jusqu’au milieu du XIXe s., elle est organisée selon le modèle de l’établissage (les ouvriers travaillent à domicile et l’établisseur assume la répartition du travail, l’assemblage final et la commercialisation des produits finis).

A la fin du XIXe s., le modèle des manufactures américaines, qui produit des montres standardisées et bon marché, amène l’horlogerie suisse à se structurer en fabriques.

En 1934, l’Etat reconnaît le Statut horloger, qui a pour but de maintenir le tissu industriel basé sur les petites et moyennes entreprises. Le manque de compétitivité à la base de la crise horlogère des années 1974-1982 encourage la création de grands groupes (dont Swatch Group).

La vallée de Joux

Dans cette histoire générale, la Vallée de Joux a toutefois une histoire particulière: malgré l’apparition du modèle américain dans les principales régions horlogères suisses, elle est en effet restée le lieu de petits ateliers familiaux.

Aujourd’hui, le marketing horloger se base largement sur la précision des gestes et des savoir-faire pour associer aux montres helvétiques une image d’exception, fondée entre autres sur le haut-de-gamme, la segmentation du marché et une nouvelle image des montres de luxe.

Nombre de métiers manuels de très haute qualité sont nécessaires à leur réalisation: polisseur, décolleteur, guillocheur, sertisseur, graveur, cadraturier, blantier, calibriste, etc.

Dans le canton de Vaud

Vallée de Joux, Sainte-Croix

A voir

En Suisse et ailleurs

  • Genève
  • Neuchâtel
    (La Chaux-de-fond, Musée international de l’horlogerie depuis 1902)
  • Jura
  • Berne (Jura bernois)
  • Schaffhouse

Dans la liste suisse

Fabrique Blancpain, Le Brassus, 1986, photo: J.-C. Curchod - ACV
Fabrique Blancpain, Le Brassus, 1986, photo: J.-C. Curchod - ACV
Montre Blancpain, Le Brassus, 1986, photo: J.-C. Curchod - ACV

Bibliographie

CARDINAL, Catherine (dir.), L’homme et le temps en Suisse, 1291-1991, La Chaux-de-Fonds, Institut l’Homme et le temps, 1991.

DONZE, Pierre-Yves, Histoire de l’industrie horlogère suisse, de Jacques David à Nicolas Hayek (1850-2000), Neuchâtel, Editions Alphil – Presses universitaires suisses, 2009.

FALLET, Estelle, SIMONIN, Antoine, Dix écoles d’horlogerie suisses : chefs-d’œuvre de savoir-faire, Neuchâtel, éd. Simonin, 2010.

FALLET, Estelle, CORTAT, Alain, Apprendre l’horlogerie dans les montagnes neuchâteloises, 1740-1810, La Chaux-de-Fonds, Institut l’Homme et le temps, 2001.

HERTZ, Ellen, WOBMANN, Fanny (dir.), Complications neuchâteloises. Histoire, tradition, patrimoine, Neuchâtel, Editions Alphil, 2014.

LEUENBERGER, Michael, « L’industrie horlogère suisse – mythes et réalités », in Art et Architecture en Suisse, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, n°2, 2010.

LINDER, Patrick, Au cœur d’une vocation industrielle : les mouvements de montre de la maison Longines (1832-2007) : tradition, savoir-faire, innovation, Saint-Imier, éd. Longines, 2007.

MARTI, Laurence, Invention de l’horloger : de l’histoire au mythe de Daniel JeanRichard, Lausanne, Antipodes, 2003.

MARTI, Laurence, La Grande Famille, pratiques, représentations et identités horlogères dans le Jura suisse, thèse de doctorat en anthropologie et sociologie, Université Lumière Lyon 2, décembre 1996, 2 vol.

REUGE, Jean, Sainte-Croix, cinq siècles d’histoire industrielle, Sainte-Croix, Cercle d'histoire de la région de Sainte-Croix, 2006.

VERMOT, Michel (dir.), Théorie de la construction horlogère pour ingénieurs, Le Locle, Haute Ecole Arc Ingénierie, 2006, 4 classeurs avec CD ROM.

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