Réserves forestières

La forêt vaudoise présente une remarquable variété d'associations forestières et d'habitats. Elle abrite plus de la moitié des espèces de plantes, champignons, animaux et de micro-organismes recensés en Suisse. Afin de préserver cette biodiversité sur le long terme, le Canton de Vaud met en place un réseau de réserves forestières, avec le soutien financier de la Confédération.

Carte des réserves forestières du Canton de Vaud (état janvier 2019)

L'objectif est la mise en réserve de 10% de la surface forestière à l'horizon 2030.

Les réserves forestières dites naturelles sont des réserves où toute intervention sylvicole est prohibée. Ainsi peuvent se développer des peuplements forestiers âgés, dits sénescents, riches en gros arbres et en bois mort dont dépendent un très grand nombre d'espèces. Le réseau des réserves forestières naturelles est complété par des îlots de sénescence (pdf, 1.28 Mo) (pdf,1.2 Mo), surfaces de plus petites tailles dans lesquelles la forêt est aussi laissée à sa libre évolution, et par des arbres-habitats.

Dans les forêts matures, qui n'ont pas été exploitées depuis plus de 200 ans, la structure verticale, la pyramide des âges et la composition en essences sont naturellement  diversifiées. Phénomènes climatiques, chutes de vieux arbres et autres dynamiques naturelles créent une mosaïque de milieux permettant à des espèces aux exigences écologiques les plus variées de coexister. Mais dans les forêts exploitées, plus régulières, il est parfois nécessaire de pratiquer des interventions ciblées afin de recréer des milieux favorables aux espèces exigeant notamment plus de lumière ou tributaires de milieux humides. D'autres espèces sont liées à des formes d'exploitation traditionnelles (par exemple, taillis sous futaie (pdf, 1.35 Mo) (.pdf, 1.1 Mo), châtaigneraies (pdf, 1.35 Mo) (.pdf, 880 Ko)) dont la pratique est en forte régression dans le Canton. Pour recréer et conserver ces milieux sur le long terme, des réserves dites particulières sont instaurées.

Réserves particulières et naturelles sont souvent combinées en réserves mixtes afin de garantir la coexistence de biotopes variés et connectés. Cette variété est cruciale pour  la survie de nombreuses espèces qui nichent, se nourrissent, hibernent et se reproduisent dans des milieux différents comme certains coléoptères dont les larves se développent dans le bois mort mais dont les adultes se nourrissent de fleurs.

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